le Mouvement national de libération de l'Azawad et le groupe armé Ansar Dine, ont signé, vendredi à Alger, une déclaration commune, dans laquelle ils s'engagent à "s'abstenir de toute action susceptible d'engendrer une situation de confrontation et toute forme d'hostilité dans la zone qu'ils contrôlent". Dans une déclaration commune, sanctionnant la réunion tenue sous l'égide de l'Algérie, les deux mouvements de la rébellion touareg du Mali, et dont l'APS a obtenu une copie, s'engagent également à sécuriser les zones sous leur contrôle et à agir de manière à permettre la libération de toute personne se trouvant en état de captivité et/ou d'otage dans la zone affectée. Ils (MNLA et Ansar Dine) s'engagent, aussi, à "sécuriser les zones sous leur autorité, à travers la mise en place de forces de sécurité composées des éléments de leurs groupes respectifs". Les deux mouvements armés présents au nord du Mali s'engagent, selon cette déclaration commune, à "conjuguer et coordonner leurs positions et actions dans le cadre de toute démarche visant la recherche d'une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, avec les garanties des parties concernées". Cette déclaration de "partenariat" entre les deux mouvements, sanctionnant une réunion tenue à Alger sous l'égide de l'Algérie, est le résultat dune réflexion "approfondie" sur la situation politique et sécuritaire dans la région de l'Azawad (nord du Mali), "à la lumière de la conjoncture internationale actuelle". Ie MNLA et Ansar Dine expliquent, dans ce document, leur engagement par leur prise de conscience "des évènements malheureux et tragiques qui, par suite d'une gouvernance défaillante par la pouvoir central, ont conduit à une partition de fait du pays, troublé gravement la paix et la sécurité au Mali, compromis sa souveraineté, son intégrité territoriale et son unité nationale, et entravé les efforts de son développement". Les dirigeants des deux mouvements tiennent en ce moment une conférence de presse à Alger. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi, à l'unanimité, une résolution autorisant "pour une période initiale d'un an" le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) qui sera chargée, notamment, d'aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes.