Le porte-parole du groupe armé Ansar Dine (nord du Mali), Mohamed Ahrib a regretté vendredi à Alger, l'adoption, la veille, par le Conseil de sécurité des Nations Unies une résolution autorisant "pour une période initiale d'un an" le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA). "Nous regrettons le feu vert donné pour une intervention militaire au Mali. Nous disons qu'il n'y a pas lieu de le faire", a déclaré M. Ahrib, en marge d'un point de presse organisé à l'issue de la signature d'une déclaration de partenariat entre Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Le porte-parole de Ansar Dine a qualifié cette résolution de "complot" monté par "la France et les Occidentaux qui n'ont pas comme objectif, a-t-il dit, de laisser le "Mali récupérer son intégrité". "Il y a un risque de déstabiliser des pays qui sont déjà fragiles tels que le Niger, la Mauritanie et surtout la Libye", a-t-il ajouté. Selon le Conseil de sécurité la MISMA sera chargée, notamment, d'aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes. L'organe de décision de l'ONU autorise une force d'intervention africaine à prendre "toutes les mesures nécessaires", en conformité avec les lois internationales, afin de prendre le contrôle du nord du Mali. M. Ahrib a insisté, dans ce contexte, sur la nécessité d'aller vers une solution politique, car, "la solution militaire, a-t-il expliqué, est contre d'abord notre communauté et notre religion". Par ailleurs, le porte-parole du groupe armée Ansar Dine a tenu à remercier les autorités algériennes pour leur volonté de trouver une solution politique au Mali. Il a, dans ce cadre, rappelé avoir demander à tous les Maliens et à la communauté internationale d'engager une solution politique, réitérant, par la même, la "volonté" et l'"engagement" d'Ansar Dine d'aller vers une solution "pacifique". "Nous sommes très optimistes et nous demandons aux autorités algériennes et la communauté internationale de nous accompagner dans la recherche de cette solution", a-t-il conclu.