Le président centrafricain François Bozizé a sollicité jeudi l'aide de la France et des Etats-Unis pour stopper la rébellion du Séléka, qui a pris les armes début décembre et menace à présent de prendre le contrôle de la capitale Bangui. "Nous demandons à nos cousins français et aux Etats-Unis d'Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle", a déclaré M. Bozizé dans un discours public au centre de la capitale. "Il n'est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d'aller à ce dialogue" a ajouté le président centrafricain. "C'est un complot contre la République Centrafricaine, c'est un complot contre son peuple. (...) Tous les autres chefs d'Etat centrafricains ont connu cela : Boganda a été assassiné pour cela, Bokassa a été ramené au pays menottes aux poignets, Kolingba, Patassé ont connu cette situation, et aujourd'hui c'est au tour de Bozizé d'être menacé" a-t-il martelé, faisant référence à des anciens présidents. La coalition rebelle du Séléka en Centrafrique s'est emparée d'une nouvelle ville dans le centre nord du pays, s'approchant un peu plus de la capitale Bangui. Les rebelles du Séléka ont pris les armes le 10 décembre et ont conquis d'importantes villes du nord et du centre de la Centrafrique.