La coalition rebelle centrafricaine, le Séléka, a déclaré, hier, l'arrêt de ses opérations et demandé au président centrafricain François Bozizé un cessez-le-feu, se déclarant prêt à ouvrir un couloir humanitaire aux ONG. Le Séléka déclare l'arrêt de ses opérations sur toutes ses positions en vue de permettre aux ONG humanitaires de porter secours aux personnes déplacées et demande au régime de François Bozizé d'observer un cessez-le-feu en vue de favoriser la préparation du dialogue prévu à Libreville, annonce le texte. La rébellion se tient à la disposition des ONG afin d'organiser l'accès aux prisonniers de l'armée régulière. Elle dit détenir 39 éléments faits prisonniers de guerre. Avant-hier, la coalition rebelle a pris le contrôle de Bambari, importante ville du centre sud - malgré sa promesse de geler les opérations pour permettre le dialogue et la proposition des chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis à N'Djamena qui ont demandé vendredi que les accords soient renégociés à Libreville sans délai. Samedi, le Séléka avait déjà affirmé avoir pris deux nouvelles villes dans la région de Bambari, et la rébellion tient toujours la ville diamantifère de Bria (centre), ainsi que plusieurs localités du nord. A l'issue du sommet de N'Djamena, les chefs d'Etat avaient demandé au Séléka de se retirer sous une semaine des positions conquises, essuyant un refus de la rébellion qui demande un cessez-le-feu et des garanties.