Le ministre centrafricain de l'Administration territoriale, José Binoua, a averti lundi que la pression internationale exercée sur le président François Bozizé dans le conflit qui l'oppose aux rebelles du Séléka, pourrait entraîner une "révolution de palais" à Bangui. "Le président Bozizé a fait des concessions, il a donné tous les gages mais il ne faut pas que la pression soit unilatérale. Les rebelles pillent, tuent et exigent", a affirmé M. Binoua. "La pression unilatérale créé une ‘raidification'" des gens du régime. "Leurs postes vont être par terre, cela peut entraîner une révolution de palais", a-t-il prévenu. Dimanche, le président centrafricain a offert de former un gouvernement d'union nationale et promis de ne pas se représenter en 2016, date de la fin de son mandat, alors que les rebelles de l'Alliance Séléka sont parvenus à 160 km de Bangui et menacent la capitale. La coalition rebelle a pris les armes le 10 décembre dans le nord de la Centrafrique, réclamant notamment le "respect" d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec Bangui.