La Chambre des représentants américaine a entériné mardi soir un accord évitant de justesse aux Etats-Unis la cure d'austérité du "mur budgétaire", une victoire pour le président Barack Obama qui doit désormais promulguer ce texte. Lors d'un vote qui se concluait peu après 23H00 (04H00 GMT mercredi), l'assemblée dominée par les adversaires républicains de M. Obama a atteint suffisamment de "oui" pour adopter le dispositif législatif dans les mêmes termes que le Sénat à majorité démocrate moins de 24 heures plus tôt. M. Obama devait commenter cette adoption dès 23H20 (04H20 GMT) lors d'une allocution à la Maison Blanche. L'élément le plus notable de ce texte consiste en une hausse des impôts pour les plus riches : le taux d'imposition passera de 35% à 39,6% pour les foyers aux revenus supérieurs à 450.000 dollars par an. Il laisse en revanche en suspens de nombreuses questions avec le report de deux mois de l'échéance sur des coupes claires automatiques dans les dépenses publiques, en particulier militaires, et augure donc d'une nouvelle bataille à court terme entre la Maison Blanche et les conservateurs du Congrès. Mais dans l'immédiat, M. Obama, deux mois après sa nette réélection pour quatre nouvelles années à la tête de la première puissance mondiale, a enfin obtenu ce qu'il recherchait de longue date : l'expiration, pour les contribuables les plus aisés, des cadeaux fiscaux hérités de l'ère de son prédécesseur républicain George W. Bush. Malgré le rapport de forces au Congrès a priori défavorable au président, ce dernier a bénéficié dans cette crise d'une situation particulière : l'échec d'un accord aurait provoqué le "mur budgétaire".