Une cour d'appel de Casablanca a réduit les peines de cinq militants du Mouvement du 20 février à six mois de prison ferme et un autre condamné à six mois de prison avec sursis à une réduction de trois mois, a-t-on appris mercredi d'un membre du mouvement activant dans cette ville. Les militants de ce mouvement qui revendiquent de profonds changements politiques au Maroc avaient été condamnés en première instance, en juillet 2012, suite à la participation à une manifestation organisée le 22 de ce même mois, a ajouté la même source précisant que trois d'entre-eux avaient été condamnés à 10 mois de prison ferme, deux à huit et une autre à six mois avec sursis. Les prisonniers qui devront, par ailleurs, payer 7500 dirhams d'amende devront quitter la prison le 23 janvier prochain. Pour rappel, une campagne nationale pour la libération des militants du Mouvement du 20 février avait été lancée par des organisations marocaines de défense des droits de l'homme. Placée sous le mot d'ordre "Tous ensemble pour la libération des prisonniers du Mouvement du 20 février et tous les détenus politiques", la campagne est menée par une coalition marocaine regroupant 18 associations de défense des droits de l'homme dont le Conseil national d'appui au mouvement du 20 février (Cnam-20). Cette campagne consiste en plusieurs activités dont l'organisation de sit-in pour revendiquer leur libération, la saisie des instances internationales pour faire pression sur les autorités marocaines en vue de leur libération, le rappel au gouvernement de ses engagements internationales et la tenue de rassemblements de solidarité en présence des familles de prisonniers. Dans un récent rapport, l'Association marocaine des droits humains (AMDH), a indiqué que plus de 58 membres du Mouvement sont en prison suite à des procès caractérisés, selon elle, par diverses violations du droit des accusés et n'ayant pas obéi aux normes d'une justice équitable. Le mouvement du 20 février tire son appellation de la date des premières grandes marches en 2011 pour revendiquer des changements profonds au Maroc notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire, l'adoption d'une constitution démocratique et la justice sociale.