L'Algérie et l'Espagne ont réaffirmé jeudi leur conviction que le règlement de la crise au Mali doit passer par la "restauration de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale, de la souveraineté et de l'ordre constitutionnel de ce pays". Dans une déclaration commune à l'issue de la 5e réunion de haut niveau algéro-espagnole tenue à Alger, les deux parties ont souligné que cette solution "doit nécessairement reposer sur les trois piliers politique, humanitaire et sécuritaire". L'Algérie et l'Espagne ont également exprimé leur "préoccupation" devant la persistance de l'instabilité au Mali, en particulier dans le nord du pays "qui menace la sécurité dans toute la région (du Sahel)". Elles ont réitéré, dans ce contexte, leur "soutien" aux résolutions 2071 et 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies "qui tracent les contours d'une solution globale à la crise au Mali, en identifiant ces menaces qui sont le terrorisme et le crime organisé, et en préconisant une approche inclusive définissant le cadre d'une solution politique associant l'ensemble des forces politiques maliennes qui rejettent le terrorisme et la remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali". Dans le cadre de la coopération en matière de lutte anti-terroriste, les deux parties ont condamné "sans équivoque" les prises d'otages et l'élargissement de terroristes détenus "qui constituent une menace à la paix, à la sécurité, au développement, à la liberté, au droit à la vie et à la sécurité des personnes". Elles ont appelé à une coopération internationale "plus efficace", afin de faire face "solidairement" au crime transnational organisé, au terrorisme, aux prises d'otages, à la piraterie, à la traite des êtres humains, au trafic de drogue et à tout autre délit transfrontalier". A ce titre, elles ont réaffirmé leur volonté de "poursuivre les efforts destinés à appuyer les négociations en vue de parvenir à une Convention globale contre le terrorisme au sein des Nations unies". A cet égard, l'Algérie et l'Espagne se sont "réjouies" de la mise sur pied, en mai 2011 à Madrid, du groupe bilatéral de consultation sur la question du terrorisme transnational, du crime organisé et des menaces connexes, ainsi que des résultats de sa première réunion tenue à Alger en novembre 2011. Par ailleurs, et s'agissant de la question du Sahara occidental, les deux parties ont réaffirmé, dans cette déclaration commune, leur appui aux efforts des Nations unies pour une "solution politique, juste, définitive et mutuellement acceptable qui consacre le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre de la Charte et des résolutions pertinentes des Nations unies". Elles ont réitéré, à cet égard, leur "soutien déterminé" aux efforts du représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et réaffirmé leur engagement à "contribuer au travail accompli par le secrétaire général de l'ONU, de son envoyé spécial et de la Minurso".