L'Algérie se reconnaît dans les termes de la résolution 2085 (2012), sur la situation au Mali adoptée jeudi dernier par le Conseil de sécurité, a déclaré dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), M. Amar Belani. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi, à l'unanimité, une résolution autorisant «pour une période initiale d'un an» le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA). «Cette résolution valide l'approche globale que nous avons développée depuis le début de la crise malienne, c'est-à-dire la nécessité d'apporter une réponse multiple à une crise multidimensionnelle pour traiter à la fois les aspects politiques, humanitaires et sécuritaires de cette crise», a précisé M. Belani dans une déclaration transmise à l'APS. M. Belani a expliqué que cette résolution «réaffirme les éléments fondamentaux d'une sortie de crise», notamment la «centralité» des Maliens et leur «leadership» dans toute recherche de solution ainsi que «la désignation explicite d'Aqmi et du Mujao comme étant la véritable menace pour la région du Sahel». Il a déclaré, à ce propos, que l'Algérie, qui considère que cette résolution reconduit l'approche globale qu'elle a toujours prônée pour une sortie de crise au Mali, réitère sa «volonté de poursuivre ses efforts pour aider à réunir les conditions d'une négociation inclusive et crédible entre les Maliens, ainsi que son assistance humanitaire et sa contribution au renforcement des capacités nationales du Mali». «L'Algérie estime que toute opération militaire au Mali doit cibler les groupes terroristes et ceux liés au crime organisé, clairement identifiés par la présente résolution du Conseil de sécurité et répondre aux conditions de succès en termes de planification, de mobilisation des moyens, d'expertise et de prévention de cette action sur la population civile», a-t-il précisé Le porte-parole du MAE a également relevé que ledit Conseil a réservé dans sa résolution, une place majeure à la solution politique en prônant un dialogue «inclusif» et une négociation «crédible» entre le gouvernement malien et les groupes de la rébellion respectueux de l'intégrité territoriale du Mali et n'ayant aucun lien avec le terrorisme. Il a, par ailleurs, indiqué que la résolution 2085 fait du renforcement de l'armée malienne l'élément central et l'objectif principal du déploiement de la force internationale sous conduite africaine (MISMA), et subordonne toute opération militaire à l'état de préparation de cette force et son interaction avec les forces maliennes et aux progrès accomplis dans la voie d'une solution politique.