A 48 heures du coup d'envoi de la 29é édition de la coupe d'Afrique des Nations de football CAN-2013 prévue du 19 janvier au 10 février en Afrique du Sud, les préparatifs vont bon train pour réussir cet événement continental, le deuxième organisé dans ce pays après 1996. Avec l'arrivée de la majorité des sélections nationales participant à cette compétition, les choses sérieuses ont commencé pour les compatriotes de l'emblématique Nelson Mandela, notamment pour les organisateurs qui travaillent d'arrache pied pour être au point dans l'objectif de réussir leur pari. Avec le soutien de la Confédération africaine de football (CAF), le comité d'organisation de la coupe d'Afrique (COCAN), essaye tant bien que mal de mettre ses invités dans les meilleures conditions possibles. Des séries de réunions du COCAN et des différentes commissions de l'instance africaine sont prévues jeudi et vendredi, dans l'objectif d'apporter les derniers réglages en prévision du jour J. Au niveau de la capitale économique, Johannesburg, qui accueillera samedi le match d'ouverture du tournoi Afrique du Sud-Cap Vert, l'ambiance est à son comble. Côté médiatique, outre les journalistes algériens déjà sur place depuis quelques jours, la presse étrangère commence à affluer pour couvrir cet événement qui intervient trois ans après le Mondial 2010, organisé pour la première fois sur le sol africain. Samedi, au stade de Soccer City, les spectateurs attendus en masse pour le coup de starter de cette édition, la première d'une année impaire, vont vibrer au rythme des différentes cultures du continent et de ses stars de la balle ronde, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture qu'on annonce très colorée et animée. Cette cérémonie sera rehaussée par la présence du président sud-africain Jacob Zuma, qui devra annoncer le début officiel du tournoi, après un spectacle où les différentes cultures de l'Afrique du Sud en particulier et de l'Afrique en général défileront, avant de laisser place match Afrique du sud- Cap Vert. Le stade de Soccer City, anciennement appelé FNB Stadium, situé dans le township de Soweto (banlieue sud de Johannesburg), a été inauguré en 1987. Sa capacité peut désormais atteindre 94 700 à l'issue de la rénovation commencée en 2007, en vue de la coupe du Monde 2010. Les supporteurs sud-africains sceptiques pour leur équipe Les Sud-Africains ne croient pas en leur équipe. En dépit de son statut de pays organisateur, la sélection des "Bafana Bafana" est ici loin d'être considérée comme l'un des potentiels vainqueurs de cette compétition. Les deux derniers matches amicaux disputés par les joueurs du sélectionneur Gordon Igesund, soldés par une défaite face à la Norvège (1-0) et un nul face à l'Algérie (0-0), ont fini par porter un coup de massue aux espoirs de tout un peuple. La presse sud-africaine, très influente, s'est posé la question de la capacité de son équipe nationale à aller jusqu'au bout de la compétition. "Les Bafana Bafana sont-ils prêts ?", s'est interrogé la majorité des quotidiens et tabloïds. L'élimination dès le premier tour du Mondial-2010 est toujours perceptible dans les esprits des Sud-Africains, qui veulent effacer cet "affront" qui a fait que l'Afrique du Sud est devenue la première nation organisatrice à quitter la compétition mondiale à l'issue du premier tour. Le match d'ouverture que doivent livrer les coéquipiers de la vedette de l'équipe Tshabalala face à la surprenante formation du Cap-Vert, sera une occasion pour les supporteurs sud-africains d'avoir une idée précise sur les possibilités réelles de leur sélection. Pour rappel, cette édition de la CAN qui devait avoir lieu en Libye, a été délocalisée par la CAF, qui l'a attribuée à l'Afrique du Sud, en raison de la situation sécuritaire qui prévalait en Libye. Cette dernière sera le pays hôte de l'édition de 2017. En somme, à deux jours du coup d'envoi de la plus grande manifestation footballistique en Afrique, toute l'Afrique du Sud retient son souffle pour réussir cet évènement tant sur le plan sportif qu'organisationnel et être à la hauteur de la confiance placée en elle par l'instance africaine.