Une bonne entrée des équipes africaines déterminera la suite de leur progression dans cette compétition. Place au jeu et aux buts. Fini le compte à rebours. La Coupe du Monde a débuté, hier, en Afrique du Sud. Le coup d'envoi de l'événement sportif planétaire, le plus médiatisé, a été donné au Soccer City, le gigantesque stade érigé entre Soweto et Johannesburg, pour la circonstance. La 20e édition de la Coupe du Monde, première, en Afrique, promet d'être festive. Depuis plusieurs semaines, la liesse s'est emparée des Sud-Africains. Cependant, la cérémonie d'ouverture a été marquée par l'absence de Nelson Mandela, premier président sud-africain, en raison de la mort de l'une de ses arrière-petites-filles dans un accident de voiture. Cet accident rappelle au monde que l'Afrique du Sud demeure le pays où le taux de criminalité est le plus élevé au même titre que le nombre d'accidents de la circulation. Selon des statistiques, quelque 16.000 personnes meurent chaque année sur les routes en Afrique du Sud. L'arrière-petite-fille de Nelson Mandela a été tuée dans un accident de la route. Zenani a été tuée après que la voiture qui la ramenait d'un concert en préambule au Mondial, jeudi soir à Soweto, a fait un tonneau sur l'autoroute à Johannesburg, indique la fondation Mandela dans un communiqué. Le conducteur, un membre de la famille, a été arrêté et devait être inculpé dans l'après-midi d'hier d'homicide et de conduite en état d'ivresse, révèle la presse locale. Cet incident mis de côté, les Sud-Africains comptent entrer dans le vif du sujet. La Coupe du Monde se tient chez eux. Et le match d'ouverture opposait hier les Bafana Bafana aux Mexicains, dans le magnifique Soccer City Stadium, devant 95.000 supporters, face au Mexique dans une ambiance survoltée soutenue par les sons de vuvuzela. Après la cérémonie d'ouverture, en grande pompe, place au véritable show footballistique. Certes, l'espoir des Sud-Africains repose essentiellement sur les Bafana Bafana, qui veulent réussir leur Mondial. Mais les Sud-Africains rencontrés à Johannesburg, comptent également sur les autres représentants de l'Afrique - le Nigeria, l'Algérie, le Ghana, le Cameroun et la Côte d'Ivoire - pour exaucer leurs rêves. Le Nigeria va rencontrer l'Argentine dans le groupe B à Johannesburg; l'Algérie va affronter la Slovénie dans le groupe C à Polokwane demain, le même jour où le Ghana va se mesurer à la Serbie à Tshwane/Pretoria dans le groupe D. Le Cameroun va entrer dans l'arène lundi, quand les Lions Indomptables affronteront le Japon dans le groupe E, à Mangaung / Bloemfontein, tandis que les Eléphants de Côte d'Ivoire seront la dernière équipe africaine à disputer un match d'ouverture, mardi, dans le groupe C contre le Portugal, à Nelson Mandela Bay/Port Elizabeth. Pour ce faire, les équipes africaines comptent sur le soutien massif des supporters. A Prétoria, les avis sont unanimes: une bonne entrée des équipes africaines déterminera la suite de leur progression dans cette compétition. Mais il n'y a qu'une seule vérité, celle du terrain. Le reste ce sera pour faire la fête ou le deuil. A ce propos, hier, la fête était omniprésente en Afrique du Sud. Les premiers sons des vuvuzelas ont commencé tôt et auxquels sont venus s'ajouter ceux des pales des hélicoptères de surveillance survolant les alentours du Soccer City. Les premiers supporters étaient présents depuis 8 heures en dépit du froid hivernal. La cérémonie d'ouverture a été préparée depuis plusieurs semaines. Une cérémonie rythmée par un ballet de drapeaux géants de tous les pays participants. Des animaux en carton ont défilé également avec en prime la star: Jabulani, un autre ballon géant. Juste après tout ce programme bien garni, le grand public du stade Soccer City de Johannesburg a eu l'occasion de suivre de très près le match d'ouverture très attendu du pays hôte, l'Afrique du Sud contre le Mexique. Un match qui n'a d'ailleurs, pas connu de vainqueur puisque les deux équipes se sont séparées par un score de parité de un but par tout (1-1). C'est pour dire, que les choses sérieuses sont déjà commencées dans le pays de Nelson Mandela.