Les membres du Conseil de la Nation ont salué dimanche, lors de l'examen du texte de loi amendant et complétant la loi sur les hydrocarbures de 2005, les amendements introduits, soulignant leur importance dans l'accroissement des réserves du pays en hydrocarbures et le renforcement de la production. Lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil, en présence du ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, plusieurs intervenants se sont félicités des nouvelles mesures introduites dans le texte de loi s'interrogeant, toutefois, sur l'impact de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Dans ce contexte, Lamri Lakhal, du parti du Front de libération nationale (FLN) a indiqué que le texte de loi contenait "nombre de points positifs" à même de relancer le secteur en matière d'investissements et de partenariat. L'Algérie sera classée, dans les années à venir, parmi les cinq pays pionniers en termes de prospection et d'exploration, a-t-il ajouté précisant que le "ralentissement" enregistré ces dernières années dans les activités de prospection était dû à "l'ancienne loi sur les hydrocarbures". M. Lakhal s'est interrogé sur le taux d'avancement du programme national de développement des énergies renouvelables qui vise une couverture de 40% des besoins du pays en énergies alternatives, solaires et éoliennes en particulier. La nouvelle loi consacre le monopole exclusif du groupe Sonatrach sur les activités de transport par canalisations des hydrocarbures et des produits pétroliers. De nouvelles dispositions concernant la prospection et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels ont également été introduites. Les débats se sont focalisés autour de l'impact du texte de loi sur la relance du partenariat dans les domaines de la prospection, l'exploration et la production dans les champs de pétrole et de gaz à travers le pays et en offshore en plus du renforcement de la sécurité énergétique du pays. A ce propos, Zahia Benarous, du tiers présidentiel, a souligné que le texte de loi sur les hydrocarbures amendé était susceptible de "réaliser la sécurité énergétique de l'Algérie à moyen et long termes" insistant sur l'importance de "développer la production nationale en hydrocarbures et la consolidation des réserves". Rafika Kasri, également du tiers présidentiel, a mis en exergue la nécessité d'"éclairer l'opinion publique" sur la nouvelle orientation relative à l'exploitation des réserves de l'Algérie en gaz de schiste. "L'exploitation du gaz de schiste suscite des préoccupations", a-t-elle noté ajoutant que le texte de loi amendant et complétant la loi sur les hydrocarbures de 2005 devrait encourager les investissements notamment étrangers dans les domaines de prospection, d'exploration et de production. Contrairement à la technique de forage, l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels se fait grâce à un mélange composé essentiellement d'eau et de produits chimiques. L'"exploitation excessive" d'eau dans le processus d'extraction est le principal argument avancé par les opposants à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels dont le gaz de schiste. L'Assemblée populaire nationale (APN) a adopté la semaine dernière le projet de loi amendant et complétant la loi de 2005 relative aux hydrocarbures. Le Conseil de la Nation devra voter mercredi prochain la loi sur les hydrocarbures amendée et complétée.