La crise actuelle en Egypte "pourrait conduire à un effondrement de l'Etat", a spéculé mardi le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, après cinq jours de violences meurtrières dans le pays. "La poursuite du conflit entre les forces politiques et leurs divergences sur la gestion du pays pourraient conduire à un effondrement de l'Etat et menacer les générations futures", a-t-il déclaré sur sa page Facebook. L'officier général, ministre de la défense se base sur les faits de violences avérés sur le terrain qui, lundi ont fait trois victimes supplémentaires, venues gonfler les statistiques macabres qui totalisent depuis le début des violences des affrontements 52 tués outre les centaines de blessés. Les heurts les plus sanglants ont eu lieu à Port-Saïd, où 42 personnes avaient péri dans des heurts depuis la condamnation à mort samedi de 21 supporteurs du club de football local Al-Masry, impliqués dans des échos fourrées meurtrières l'an dernier à l'issue d'un match contre le club cairote d'Al-Ahly. Un couvre-feu a été imposé dimanche soir dans les trois gouvernorats longeant cet axe majeur du trafic maritime mondial -Port-Saïd, Ismaïliya, Suez- par le président islamiste Mohamed Morsi. Au Caire le calme est revenu mardi matin aux abords de la place Tahrir, où les heurts sporadiques qui se déroulent depuis jeudi soir entre la police et des groupes de jeunes se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.