Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a dénoncé, mercredi à Alger, le jugement des 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik par le tribunal militaire marocain. Lors d'une manifestation de soutien et de solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis, le président du CNASPS, Lamari Mahrez, a souligné que la décision de juger ces détenus politiques par un tribunal militaire, la poursuite du non-respect du droit international et de la légalité internationale, ainsi que les violations systématiques des droits de l'homme "confirment l'entêtement du Maroc à perpétuer l'esprit colonial". Il a rappelé la nécessité de "briser le mur du silence et alerter l'opinion internationale" face à cette situation. "Nous lançons un appel pressant à l'ONU afin d'agir pour mettre fin à l'obstruction coloniale du Maroc et pour la défense des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et pour la libération immédiate des 24 prisonniers", a-t-il déclaré à l'APS. A l'initiative du CNASPS, avec le groupe parlementaire de fraternité Algérie-RASD et l'APC d'Alger Centre, cette rencontre, a-t-il dit, se veut une tribune pour "exprimer notre soutien et notre solidarité avec ces prisonniers sahraouis injustement incarcérés". Il a expliqué que les prisonniers en question ont été incarcérés pour avoir "dénoncé la répression sauvage perpétrée par l'administration marocaine d'occupation contre la population sahraouie des territoires occupés du Sahara occidental". Pour le CNASPS, il s'agit également de lancer un appel à la "libération inconditionnelle" des détenus politiques sahraouis de Gdeim Izik et de "dénoncer la poursuite de la politique d'arrogance, d'intransigeance et d'entêtement du Maroc à vouloir perpétuer le statu quo colonial au Sahara occidental et à s'employer par tous les moyens à défier la communauté internationale et les Nations unies", a-t-il ajouté. Vingt-quatre prisonniers politiques sahraouis ont été arrêtés au moment du démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de la ville de Laâyoune occupée, en novembre 2010. Ils croupissent dans la prison marocaine de Salé près de Rabat, depuis plus deux ans en attente d'un jugement reporté à plusieurs reprises et dont la date du prochain jugement a été fixée pour le 1er février prochain devant un tribunal militaire.