Les Syriens ne pourront régler à eux seuls le conflit qui a fait 60.000 morts en 22 mois, une participation active du Conseil de sécurité de l'Onu est nécessaire, a estimé samedi à Munich le médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi. "Les Syriens eux-mêmes ne pourront rien faire pour inverser la situation. Aussi, la communauté internationale doit-elle intervenir. La communauté internationale, c'est avant tout le Conseil de sécurité de l'Onu", a déclaré lors de la Conférence de Munich sur la sécurité l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe. Et d'ajouter qu'une résolution nette du Conseil de sécurité s'imposait pour élaborer un plan précis de règlement politique en Syrie. "Nous avons un instrument très utile, notamment les acquis de Kofi Annan et les accords de Genève (à) prévoyant la mise en place d'un gouvernement acceptable pour les deux parties en conflit qui assume la responsabilité pour la période de transition et organise des élections", a indiqué M. Brahimi. Devenue guerre civile, la révolte en Syrie se poursuit depuis mars 2011. L'Occident et certains pays arabes réclament le départ du président Bachar el-Assad, en estimant que cela mettra fin aux violences. Par contre, la Russie et la Chine craignent qu'une ingérence extérieure en Syrie n'aggrave encore plus le conflit et ne désorganise complètement l'Etat syrien.