Les réunions préparatoires au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), prévu mercredi prochain, ont débuté samedi au Caire au niveau des hauts responsables. La conférence se penchera pendant six jours sur la question palestinienne, les colonies israéliennes dans les territoires occupés, la situation en Somalie, les tensions dans le monde musulman, la lutte contre le mépris de l'Islam, la propagation des valeurs de tolérance et de modération, la communication avec les sociétés non musulmanes et la situation des communautés musulmanes non membres. La conférence examinera également plusieurs questions d'ordre économique, social et culturel liées au développement, le renforcement de la lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie des musulmans, les défis auxquels fait face la Nation musulmane, la préservation des intérêts de l'OCI, la réalisation des objectifs à la faveur des mécanismes de coopération et de coordination entre les pays membres, la lutte contre le terrorisme et enfin, le désarmement. D'autre part, les candidatures des pays membres au poste de secrétaire général de l'organisation en remplacement d'Ikmeleddin Ihsanoglu, président actuel de l'OCI dont le mandant prend fin cette année figure aussi à l'ordre du jour du sommet. Parmi les candidatures, il y a lieu de noter celle de l'ancien ministre saoudien de l'information Iyad Madani. Lors du sommet du Caire, la présidence passera du Sénégal à l'Egypte pour une durée de trois ans. L'Organisation de coopération islamique dont le siège est à Djeddah est la deuxième plus grande organisation régionale. Le président de la réunion préparatoire, vice-ministre égyptien des Affaires étrangères pour les affaires des non alignés, la coopération islamique et les agences spécialisées, Omar Ramadhane, a indiqué que les dirigeants des pays musulmans tiendront, le premier jour du sommet au soir, le 6 février, une séance pour examiner la question des colonies israéliennes dans les territoires arabes occupés. L'ordre du jour du sommet, a-t-il précisé, comptait des points précis dont les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, l'islamophobie, la situation humanitaire dans le monde musulman, le renforcement de la coopération culturelle, le développement de la coopération scientifique et économique entre Etats membres. Dans son allocution d'ouverture, le représentant de l'OCI a affirmé que le monde musulman fondait de grands espoirs sur l'organisation pour le développement de la coopération islamique, se disant confiant quant aux résultats du sommet qui contribueront à surmonter les crises et à assurer un avenir prospère. Pour sa part, le délégué palestinien auprès des Nations unies, Riyadh Mansour, chef de la délégation, a souligné la nécessité d'examiner le projet de décision sur la cause palestinienne, rappelant que la question palestinienne revêtait une priorité dans l'agenda de l'OCI en particulier après l'acquis historique au sein de l'ONU. Il a annoncé que lors de la réunion, une décision relative à la question palestinienne sera prise à titre exceptionnel outre la tenue d'une séance spéciale, le 6 février, consacrée à l'examen d'une déclaration spécial Al Qods et colonies israéliennes. Par ailleurs, des sources proches de la délégation algérienne présente aux réunions, ont évoqué une proposition de l'Algérie liée à l'élargissement des Fonds de soutien de la Palestine aux pays du monde musulman. La réunion des hauts responsables avait approuvé le projet d'ordre du jour et du programme d'action qui compte entre autres points "Les nouveaux défis et opportunités offertes au monde musulman" et une séance consacrée aux colonies israéliennes, les crises dans le monde musulman notamment en Syrie, en Somalie et au Mali. Les hauts responsables soumettront demain, à la fin de leurs travaux, leurs résultats aux réunions des ministres des Affaires étrangères prévues lundi, en prévision de la 12e conférence du sommet islamique qui se tiendra les 6 et 7 de ce mois.