Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé, mercredi au Caire, que la question palestinienne figure en tête des priorités de l'OCI, étant au cœur du conflit au Moyen-Orient "où il ne s'aurait y avoir de paix en l'absence d'une solution juste et durable" à cette question. M. Bensalah, qui préside la délégation algérienne au sommet islamique qui se tient dans la capitale égyptienne, a souligné que l'obtention par la Palestine du statut d'Etat observateur aux Nations unies revêt une dimension politique qui traduit l'appui de la communauté internationale aux revendications légitimes du peuple palestinien concernant l'établissement de son état indépendant et son rejet des pratiques israéliennes et de la politique du fait accompli adoptée par les gouvernements israéliens successifs, notamment l'expansion des colonies juives au détriment des territoires palestiniens. Il a ajouté que l'Algérie en sa qualité de président des fonds d'El-Qods et d'El-Aqsa, appelle de cette tribune, les pays membres de l'OCI à y apporter leur contribution en vue de permettre au peuple palestinien de poursuivre sa résistance face à l'occupation et de surmonter la crise financière aigue à laquelle il est confronté. M. Bensalah a, en outre, déploré le report de la conférence internationale sur la dénucléarisation du Moyen Orient prévu initialement en 2012, réitérant l'appel à la nécessité de concrétiser cet objectif dans les plus brefs délais, en tant que contribution effective à l'instauration de la paix et de la stabilité dans la région. S'agissant de la situation en Syrie, M. Bensalah a affirmé que ce qui se passe dans ce pays "constitue un véritable menace" pour son unité, la sécurité et la stabilité de la région et exige la conjugaison de tous les efforts pour "l'arrêt des hostilités et trouver une solution durable à même de satisfaire les revendications légitimes du peuple syrien et évite à la région l'intervention étrangère". Il a, par ailleurs, exprimé le soutien de l'Algérie aux efforts de l'émissaire de la Ligue arabe et de l'Onu, Lakhdar Brahimi et son appui à toutes les initiatives s'inscrivant dans le même objectif. S'agissant du Mali, M. Bensalah a souligné que la solution politique demeurait "l'unique voie" pour résoudre cette crise, soulignant que c'était là la démarche de l'Algérie à travers les efforts qu'elle a déployés pour "rapprocher les antagonistes maliens en vue de leur adhésion au processus politique sur fond de l'intégrité territoriale de la République malienne". Dans son discours, M. Bensalah a tenu à saluer l'intérêt porté par la communauté internationale à la sauvegarde de l'unité "d'une république malienne une et indivisible, stable, et pour l'application de la feuille de route adoptée récemment et qui appelle à la prise en charge de la crise malienne dans ses dimensions diverses". Il a fait observer que le terrorisme constituait toujours un danger pour la stabilité et la sécurité internationales et menace les pays musulmans qui ont été touchés par ses retombées plus que les autres pays, soulignant que l'attentat qui a visé le complexe gazier d'In Amenas, dans le Sud-Est de l'Algérie, "en est un exemple vivant", a-t-il dit. M. Bensalah a par ailleurs dénoncé les campagnes portant atteinte à l'Islam et à ses symboles exprimant avec force le rejet par l'Algérie "de l'amalgame orchestré sciemment pour coller l'étiquette terroriste sur une région géographique, une civilisation ou une religion, bien précises", mettant en relief les efforts que l'OCI ne cesse de déployer pour faire face aux campagnes islamophobes, et présenter l'image réelle de civilisation musulmane. M. Bensalah a exprimé les encouragements de l'Algérie quant au rôle que joue l'OCI en faveur de la promotion de la coopération économique et de l'échange d'expériences entre les pays musulmans de manière à vaincre la pauvreté et réaliser les objectifs du millénaire en matière de développement.