Le Conseil de sécurité a reconduit jeudi, jusqu'au 17 février 2014, le mandat du Groupe d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions imposées, dans la région du Darfour, sur les armes, les déplacements et les avoirs financiers. Ces sanctions, qui durent depuis 2004, font obligation à tous les pays de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la vente ou la fourniture d'armement et de matériel connexe à tous individus et entités non gouvernementales, y compris les milices Djandjaouites, opérant au Darfour. Les pays doivent en outre empêcher la fourniture d'une formation ou d'une assistance technique concernant la livraison, fabrication, entretien ou utilisation de matériels militaire et paramilitaire. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité recommande aux Etats ''de tenir compte du risque de voir le gouvernement du Soudan mettre à profit la fourniture d'une assistance technique et de pièces détachées, de systèmes d'armement et de matériel connexe pour appuyer des moyens aériens utilisés en violation de résolutions passées du Conseil''. Présent à cette séance du Conseil de sécurité, le représentant du Soudan, Daffa-Alla Elhag Ali Osman, a assuré de la volonté de son pays de continuer de coopérer avec le Comité des sanctions et le Groupe d'experts. Il a regretté, toutefois, que cette résolution veuille ''faire barrage'' à l'assistance technique alors qu'elle ne sert, selon lui, qu'à appuyer les capacités aériennes à des fins civiles. Il a prévenu que son pays exigerait le remplacement de tout membre du Groupe d'experts qui se livrerait à des activités jugées contraires à la sécurité nationale de son pays.