Le complexe gazier de Tiguentourine a été partiellement remis en marche dimanche par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, après plus d'un mois d'arrêt suite à l'attaque terroriste qui l'a visé le 16 janvier dernier. La remise en marche partielle de cette installation a eu lieu à l'occasion de la cérémonie marquant le double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en 1971 et la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 1956, tenue en présence de membres du gouvernement, du secrétaire général de la centrale syndicale ainsi de représentants de la société civile. C'est le train n°1 du site, épargné par l'attaque perpétrée par un groupe d'une trentaine de terroristes de différentes nationalités, qui est remis en service lors de cette cérémonie qui s'est déroulée également en la présence symbolique de la famille du martyr du devoir, Mohamed Lahmar, tué lors de l'attaque. Avec une production annuelle de 3 milliards de mètres cubes, ce train représente 35% de la capacité totale du site de Tiguentourine (9 milliards de mètres cubes), soit jusqu'à 18% du volume du gaz exporté de l'Algérie. La 2ème unité sera opérationnelle en mars prochain "Techniquement, le train a été remis en marche le 22 février (vendredi)", a précisé à l'APS le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, ajoutant que la remise en marche de cette unité a été opérée après l'approbation des partenaires de Sonatrach du projet de Tiguentourine à savoir le Norvégien Statoil et le Britannique BP. De même, le train n°2 devrait être opérationnel à partir de mars prochain après l'achèvement des inspections techniques et sécuritaires, a précisé M. Zerguine en marge de la cérémonie. Interpellé, en outre, par un journaliste sur les revendications formulées par des travailleurs algériens dans le complexe pour être intégrés à Sonatrach, M. Zerguine a expliqué qu'il "n'est pas possible pour le moment de régulariser la situation de ces travailleurs, recrutés par les agences de sous-traitance à l'emploi, en raison de la spécificité des tâches qu'ils accomplissent (soudure et transport entre autres)". S'agissant des disparités salariales constatées entre les employés de Sonatrach et ceux des compagnies étrangères, il s'est limité à rappeler que le groupe algérien "qui est tenu par des engagements économiques mais aussi sociaux accorde à ses salariés la stabilité de l'emploi, chose qui n'est pas disponible chez les sociétés étrangères". D'autre part, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé lors de la cérémonie que l'attaque du complexe "n'est que l'expression directe de la volonté destructrice qui a ciblé un aspect de la souveraineté nationale". M. Yousfi a également salué la réaction des forces de l'Armée algérienne dont "l'intervention rapide et ferme a permis de déjouer cette attaque". La nationalisation des hydrocarbures, une "fierté" pour les Algériens Le témoignage d'une ancienne otage étrangère prise lors de l'attaque sur la solidarité de ses collègues algériens qui ont "risqué leurs vies pour la protéger et la sauver" a été aussi lu par le ministre devant l'assistance. Evoquant le 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, M. Yousfi a souligné que cet évènement est une source de "fierté légale" de tous les Algériens car il s'agit d'un acte qui a couronné l'indépendance de l'Algérie. Il a aussi souligné que le recouvrement de la souveraineté nationale sur le secteur des hydrocarbures qui a eu lieu dans des conditions extrêmement difficiles était "une réussite historiques grâce à la mobilisation des travailleurs et cadres de Sonatrach". Selon le ministre, les réalisations économiques et sociales obtenues depuis l'indépendance, et notamment depuis le 24 février 1971, "témoignent des efforts gigantesques fournis par les pouvoirs publics pour soutenir la croissance et le développement du pays par les revenus des exportations des hydrocarbures". Le site gazier de Tiguentourine, théâtre d'une attaque perpétrée le 16 janvier dernier par un groupe d'une trentaine de terroristes de différentes nationalités, a été retenu sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour accueillir les festivités commémorant le 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et le 57ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).