Aucun calendrier de retrait des troupes françaises du Nord du Mali n'a été pour l'heure arrêté, a affirmé mardi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, rappelant les objectifs de Paris de libérer "complétement" cette région des groupes terroristes. "C'est un peu difficile de dire, +je commence les combats et je vais vous dire à quelle date je vais les arrêter+", a-t-il déclaré M. Le Drian à la presse, affirmant que les troupes françaises sont présentement au "cœur du conflit". "Nous avons engagé cette libération du territoire, le début s'est passé très, très rapidement et nous sommes maintenant au coeur du conflit, nous sommes dans des combats très violents dans ce qu'on appelle l'Adrar des Ifoghas, la partie nord-est du Mali qu'il nous faut libérer complètement", a-t-il dit. Tout en indiquant que la France, présente au Mali depuis le 11 janvier, envisageait le retrait de ses soldats dès le mois de mars, comme annoncé précédemment par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le ministre de la Défense a jugé "difficile" de donner un calendrier. Commentant les combats qu'il a qualifiés de "très violents" dans le Nord du Mali, il a assuré que "beaucoup" de terroristes ont été tués par les troupes françaises, en refusant de donner une estimation chiffrée. Selon lui, l'engagement des forces françaises dans cette guerre a coûté jusqu'à présent "un peu plus de 100 millions d'euros". "Tous ces chiffres seront publiés devant la commission des finances de l'Assemblée nationale qui est tenue informée toutes les semaines" de la situation au Mali, a-t-il dit.