Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé mardi que des combats "violents" entre forces françaises et groupes islamistes armés se poursuivaient dans le nord du Mali, dans le "réduit des terroristes", faisant "beaucoup, beaucoup de morts jihadistes". "Les combats sont violents et se poursuivent au moment où nous parlons" dans le massif des Ifoghas, a déclaré M. Le Drian sur la radio RTL. Le nombre des jihadistes tués est "significatif", a-t-il ajouté, se refusant à "une comptabilité" plus précise. Il y a des morts "tous les jours" mais les forces françaises font en revanche "très peu de prisonniers", a-t-il précisé. "Au sol et depuis le 18 février, les forces françaises, maliennes et tchadiennes sont engagées dans la région de Tessalit (...)", a précisé l'état-major de l'armée française dans un point de situation. "L'engagement combiné de nos forces a permis de détruire trois véhicules et de neutraliser", c'est-à-dire de tuer voire blesser, "une vingtaine de terroristes", poursuit l'état-major. "On est en train de toucher au dur", a poursuivi M. Le Drian sur RTL, interrogé sur l'opération en cours dans les Ifoghas, un massif de moyenne montagne à l'extrême nord du Mali. "C'est un secteur où nous pensions que les groupes terroristes les plus radicaux s'étaient réfugiés. Nous n'en étions pas sûrs. Maintenant nous en sommes certains", a-t-il ajouté. "Nous sommes chez eux, nous sommes rentrés dans leur maison". "Là c'est plus compliqué, il faut passer au sol, au peigne fin, doucement mètre après mètre sur un territoire qui est quand même assez vaste, mais c'est là que se trouve le réduit des terroristes", a insisté M. Le Drian. L'intervention française durera jusqu'à ce que "l'ensemble de ce secteur-là (soit) libéré complètement", selon lui. La présence dans cette zone de huit otages français enlevés dans le Sahel est une "hypothèse de travail", a ajouté le ministre sans autre précision. Commencée il y a 45 jours, l'opération Serval a déjà coûté à la France "plus de 100 millions d'euros", a estimé M. Le Drian.