Au moins 130 personnes ont été blessées mercredi à Conakry, dans d'affrontement avec les forces de l'ordre lors d'une marche de l'opposition réclamant la transparence aux prochaines élections législatives prévues le 12 mai prochain, ont indiqué jeudi des sources sécuritaires. La marche a regroupé des milliers de personnes dans la banlieue de la capitale Conakry. Plusieurs partis de l'opposition guinéenne avaient annoncé samedi à Conakry qu'ils se retiraient du processus de préparation des législatives, en dénonçant l"'absence de dialogue" avec le pouvoir du président Alpha Condé, élu fin 2010, et la commission électorale. Ils entendent toutefois participer au scrutin. Les parties se rejettent la responsabilité des affrontements, qui ont toujours lieu au même endroit, devant le siège du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti présidentiel , c'est dans le quartier de Hamdallaye, fief de l'opposant Cellou Dalein Diallo. Les protestataires réclament, dans leur protestation, des élections législatives libres et transparentes le 12 mai prochain. Sinon, disent-ils, ces élections n'auront pas lieu à la date indiquée. Le ministre Albert Damatang Camara, porte-parole du gouvernement, a déclaré "C'est pour lever un certain nombre d'incompréhensions, que le chef de l'Etat a invité les leaders politiques à une rencontre lundi prochain au palais présidentiel. Je souhaite qu'à cette occasion la confiance revienne entre les acteurs de cette élection". "Et si la confiance revient, ajoute le ministre Damatang, la Guinée aura réussi un grand pas".