Une réunion de haut niveau sur les politiques nationales en matière de sécheresse, axée sur la prévention et la gestion de ce phénomène, débute lundi à Genève, a annoncé la FAO dans un communiqué. La réunion qui s'étalera sur cinq jours, se tient sous l'égide de l''Organisation météorologique mondiale (OMM), de la FAO et de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), a-t-on précisé. "La sécheresse a toujours été un phénomène inhérent à la variabilité naturelle du climat", a indiqué le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud, cité dans le communiqué. "Le changement climatique devrait entraîner une augmentation de la fréquence, de l'intensité et de la durée des épisodes de sécheresse dans plusieurs régions du monde, alourdissant ainsi le tribut humain et économique.", a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons nous permettre de continuer d'agir au cas par cas, en nous contentant de parer au plus pressé", a-t-il dit, soulignant que "nous possédons les connaissances et l'expérience voulues pour limiter l'impact des sécheresses, et il nous faut maintenant établir un cadre d'action général et intervenir sur le terrain". Pour le Secrétaire exécutif de la CNULCD, Luc Gnacadja, "bien que prévisible, la sécheresse est la catastrophe naturelle la plus coûteuse et la plus meurtrière de notre époque". "La décision d'en atténuer les effets relève en dernier ressort du pouvoir politique", a-t-il rappelé, affirmant qu'il appartenait aux gouvernements de tous les pays exposés à ce fléau "d'élaborer et de mettre en œuvre, en les adaptant au contexte national, des politiques de lutte contre la sécheresse axées sur les alertes précoces, la prévention et la gestion des risques". Selon lui, le coût des interventions a posteriori "est bien plus élevé" que celui de la gestion des risques et des mesures d'anticipation, aussi, a-t-il souligné, "faut-il agir sans attendre les prochaines sécheresses et leur cortège de famines et de décès". 168 pays se disent touchés par la désertification, processus de détérioration des sols dans les régions arides qui se répercute sur la production alimentaire et qui est exacerbé par la sécheresse, a souligné la FAO.