Le comité tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui a été créé samedi en Tunisie en marge des travaux du Forum social mondial. La cérémonie de création du comité s'est déroulée en présence de la délégation sahraouie conduite par M. Mohamed Cheikh Lahbib, secrétaire général de l'Union des travailleurs sahraouis, de représentants des différentes composantes de la société civile tunisienne, du président de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui et plusieurs responsables d'associations de solidarité avec le peuple sahraoui de France, d'Espagne et d'Italie. A cette occasion, les intervenants ont souligné la nécessité de "briser le black out" imposé à la lutte du peuple sahraoui, dénonçant les violations flagrantes des droits de l'Homme perpétrées par le régime marocain et le non respect des chartes et traités internationaux. Le président de la coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Pierre Galland, a indiqué que le Forum social mondial a adopté une "position honorable" à travers son soutien de la lutte du peuple sahraoui pour la concrétisation du principe d'autodétermination et son soutien à tous le peuples opprimés de par le monde. Il a rappelé que l'occupation marocaine au Sahara Occidental "ne cesse de piller les richesses de ce pays et de bafouer les droits légitimes du peuple sahraoui", qualifiant cela de "crimes de guerre" ce qui, selon lui, exige la "présentation du régime marocain devant la cour internationale". Il y a une "complicité internationale notamment de la part de la France qui empêche le conseil de sécurité de prendre des positions fermes contre le Maroc", a-t-il encore dit avant de souligner la position de l'Espagne qui "ferme les yeux devant cette cause juste". Ces puissances "contribuent au pillage des richesses naturelles du peuple sahraoui", a -t-il déploré. De son côté, le président du comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahrez Lamari, a souligné le soutien immuable de l'Algérie des causes justes des peuples et leur droit à l'autodétermination et leur libération du joug colonial en tant que valeurs et idéaux de la révolution algérienne face au colonialisme français. M. Mohamed Fodhil, représentant de l'Union des étudiants de Tunisie a affirmé que la cause du peuple sahraoui faisait l'objet de "black out médiatique effroyable", rappelant que "les crimes commis contre les enfants du peuple sahraoui ciblés par des raids au napalm et au phosphore". Il a réitéré également la position de l'Union des étudiants de Tunisie exprimée en février 1975 dans laquelle ils avaient affiché à l'université tunisienne leur soutien à toutes les causes justes dans le monde notamment les causes palestinienne et sahraouie. Mme Mounia Bousselhem, avocate et militante des droits de l'Homme en Tunisie, a indiqué" que les enfants du peuple tunisien "n'ont pu exprimer leur soutien à la cause sahraouie pendant l'ancien régime", soulignant que la situation "est désormais différente après la révolution du jasmin dont les principes et valeurs ont permis aux citoyens de faire part de leurs positions à l'égard des causes justes".