Le procès après cassation de l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank s'est ouvert mardi au tribunal criminel près la cour de Blida, six ans après le premier procès. Au total, 75 prévenus seront rejugés et quelque 300 témoins comparaîtront pour la deuxième fois devant le tribunal présidé par le juge Antar Menaouar. Les personnes citées en témoins dans cette affaire durant le premier procès comparaîtront en même qualité lors du nouveau procès. Le tribunal criminel se conformera lors du procès, au premier arrêt de renvoi de la chambre d'accusation. Il est donc attendu qu'il juge uniquement les personnes inculpées au premier procès et ayant introduit un pourvoi en cassation. Le même tribunal avait prononcé en mars 2007, après un procès qui a duré près de trois mois, des peines allant d'une année à 20 ans de prison, et relaxé une cinquantaine de personnes parmi les 94 accusés. Dix (10) autres inculpés avaient été condamnés par contumace, dont le principal accusé dans cette affaire, Abdelmoumene Khalifa qui avait été condamné à perpétuité et qui n'est pas concerné par le nouveau procès. Les chefs d'accusations retenus contre tous ces accusés sont : "constitution d'une association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels". La justice avait été saisie de cette affaire après que la Banque d'Algérie eut constaté un découvert de 3,2 milliards de DA de la caisse principale de Khalifa Bank. Abdelmoumen Rafik Khelifa, principal accusé et P-DG de cette banque, est actuellement emprisonné à Londres. Suite à la demande introduite par l'Algérie, le ministre britannique de l'Intérieur avait autorisé en avril 2010 son extradition vers l'Algérie, décision qui avait été suspendue, son avocat ayant fait appel.