La chaîne de télévision publique canadienne CBC a identifié lundi soir les deux Canadiens tués figurant parmi les terroristes ayant attaqué en janvier dernier le site gazier de Tiguentourine (In Amenas, dans la wilaya d'Illizi). Il s'agit de deux amis, anciens lycéens de London, en Ontario, âgés de près de 24 ans, selon la télévision. L'un d'entre eux, Xristos Katsiroubas, venait d'une famille grecque orthodoxe, mais se serait converti à l'islam, l'autre a été identifié seulement comme Ali Medlej. Tous deux vivaient dans un quartier résidentiel, habité par la classe moyenne aux origines ethniques variées, selon une enquête menée par les journalistes de la CBC News. Ces derniers citent des sources non identifiées, selon lesquelles au moins deux autres anciens camarades d'école de Katsiroubas et Medlej seraient partis avec eux à l'étranger l'année dernière. Mais il n'est pas établi qu'ils étaient impliqués dans l'attaque terroriste du site gazier d'In Anemas et on ignore s'ils sont toujours en vie. La CBC a précisé lundi, citant des sources policières, que Katsiroubas serait probablement le membre du groupe terroriste décrit par des otages survivants comme un blond parlant couramment "l'anglais nord-américain". La chaîne de télévision a interrogé les services de renseignements canadiens CSIS, mais ceux-ci se sont refusés à toute déclaration. Mais elle a appris que ces derniers s'étaient déjà intéressés à Katsiroubas et Medlej en 2007 et avaient interrogé leurs proches, l'un de ces derniers ayant signalé à la police qu'ils "traînaient avec des types bizarres". Cependant, lors de leur départ pour l'étranger, ils n'étaient plus surveillés par le CSIS. D'après leurs anciens camarades, contactés par la CBC, ils ont quitté leur lycée en 2007, Medlej ayant terminé ses études secondaires, Katsiroubas les ayant abandonnées. Katsiroubas se serait converti à l'islam, à une date non précisée, tandis que Medlej se serait marié vers 2009. A peu près deux mois après l'attaque terroriste d'In Amenas, des agents du CSIS ont à nouveau interrogé leurs proches à leur propos, mais sans révéler pourquoi ils le faisaient ni indiquer qu'ils étaient morts, selon CBC News. Vingt-neuf (29) preneurs d'otages avaient été éliminés et 3 autres capturés, lors de l'assaut donné par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP) contre le groupe terroriste, composé de différentes nationalités, qui avait pris en otage des centaines de travailleurs algériens et étrangers sur le site gazier de Tguentourine, rappelle-t-on.