La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué mercredi que les conditions financières semblaient s'améliorer mais a prévenu que le monde était encore confronté à de nouveaux risques. Grâce aux mesures prises par les pouvoirs publics, ‘‘le monde économique ne paraît plus aussi dangereux qu'il y a six mois'', a-t-elle souligné à l'Economic Club de New York, tout en ajoutant que la croissance mondiale ne semble pas beaucoup plus rapide en 2013 que l'année dernière. Evoquant de nouveaux risques, qui viennent s'ajouter a ceux existants, la patronne du FMI a fait valoir que dans beaucoup de pays, les améliorations observées sur les marchés financiers n'ont pas donné lieu à des améliorations de l'économie réelle et des conditions de vie de la population. Selon elle, les disparités entre les régions sont plus marquées que jamais : ‘‘Nous assistons à l'apparition d'une économie mondiale à trois vitesses, celle des pays qui affichent de bons résultats, celle des pays dont la situation se rétablit et celle des pays qui ont encore du chemin à parcourir''. Concernant les pays qui affichant des résultats positifs (essentiellement les pays émergents et les pays en développement) qui ont entraîné la reprise mondiale, elle a observé que les pays d'Asie en développement et l'Afrique subsaharienne sont les deux régions qui connaissent l'expansion la plus rapide à l'échelle mondiale. Mais de nombreux pays émergents, a-t-elle noté, considèrent la situation dans les pays avancés avec grande inquiétude. Quant aux pays dont la situation se rétablit, Mme Lagarde a cité les Etats-Unis en soulignant, toutefois, qu'en dépit que ce pays ait mené une action de grande envergure pour réparer son système financier et améliorer la situation de l'endettement des ménages, les finances publiques semblent toujours déséquilibrées et les mesures d'ajustement sont ‘‘trop agressives'' à court terme. Dans ce sens, elle a suggéré que les Etats-Unis devraient mettre en place une feuille de route crédible à moyen terme pour réduire la dette, sinon, ‘‘les progrès considérables qui ont été accomplis pourraient trop facilement disparaître.'' Pour ce qui concerne les pays qui ont encore un certain chemin à parcourir (zone euro et le Japon notamment), elle a soutenu qu'il importait de continuer d'assainir le système bancaire en procédant à la recapitalisation, à la réorganisation, voire même, si nécessaire, à la fermeture de banques. Par ailleurs, elle a estimé qu'un certain nombre d'autres problèmes de portée globale existent, qui touchent tous ces groupes de pays. Il s'agit de la réforme du secteur financier, du rééquilibrage de la demande mondiale et du recentrage de l'attention sur la croissance, l'emploi et l'équité.