Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué le dialogue "positif" entre les présidents du Soudan du Sud et du Soudan, Salva Kiir et Omar Al-Bachir, qui se sont engagés à poursuivre leurs efforts pour résoudre la question d'Abyei. M. Al-Bachir a effectué vendredi sa première visite officielle à Juba, la capitale sud-soudanaise. Le Secrétaire général s'est déclaré "encouragé par les discussions constructives qu'ils ont eues sur la mise en œuvre des accords qu'ils ont signés à Addis-Abeba (Ethiopie) en septembre 2012 et les invite à maintenir cet élan positif", a indiqué la déclaration officielle transmise par le porte-parole de M. Ban. Issue de sa sécession d'avec le Soudan, le Soudan du Sud est le plus jeune pays du monde et a été proclamé, le 14 juillet 2011 par l'Assemblée générale, 193ème Etat Membre des Nations unies. Mais les tensions sont allées grandissantes à la frontière entre les deux pays, dans les états fédérés soudanais du Nil Bleu, du Kordofan méridional et de la région d'Abyei qui est riche en pétrole et qui bénéficie d'un statut administratif spécial. Ces régions sont le théâtre d'affrontements entre Khartoum et Juba, qui se livrent à des combats entre forces armées respectives, mais aussi par milices et groupes rebelles interposés. Ces violences ont été à l'origine de déplacements massif de populations. Dans sa déclaration, le Secrétaire général "félicite les deux présidents pour leur décision de poursuivre leurs efforts afin de résoudre la question d'Abyei, conformément à la matrice de mise en £uvre" et les exhorte à régler leurs différends à ce sujet. A la fin du mois de mars, la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA) avait été en mesure de dépêcher la toute première mission de vérification du retrait des forces des deux pays de la zone démilitarisée située à proximité de leur frontière commune. Le Conseil de sécurité avait en effet établi un Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière, formé de représentants soudanais et sud-soudanais. Cette mission, selon la FISNUA, a confirmé qu'il n'y avait pas de présence de forces armées à Tishwin et à Kiir Adem, qui se trouvent à l'intérieur de la zone démilitarisée d'Abyei. Le Secrétaire général s'est également félicité de la reprise de la production pétrolière, "signe important de progrès vers la normalisation des relations entre les deux parties". Après avoir suspendu ses exportations pétrolières l'an dernier, le Soudan du Sud avait accepté en mars dernier de les reprendre.