Le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, a indiqué dimanche que l'Algérie a mis en œuvre des politiques "assez avancées" en matière de promotion d'emploi au profit des jeunes. "L'Algérie a mis en œuvre des politiques assez avancées de promotion d'emploi, notamment au profit des jeunes", a-t-il déclaré lors d'une réunion de travail avec le président du Conseil national économique et social, Mohamed Seghir Babès. "Lors de ma visite hier (samedi) au ministère du Travail, j'ai constaté que plusieurs initiatives visant la promotion d'emploi pour les jeunes sont déjà lancées", a-t-il ajouté. M. Ryder a, toutefois, affirmé que la lutte contre le chômage nécessitait de "faire toujours plus" et de "ne jamais arrêter de créer des opportunités de travail aux jeunes". Selon lui, le développement du secteur privé en Algérie "permettra d'encourager l'offre en matière d'emploi", relevant que le chômage "touche actuellement quelque 75 millions de jeunes de moins de 25 ans dans le monde". "Le chômage est un problème mondial, 75 millions des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi. C'est une priorité pour tous les Etats membres de l'Organisation. Maintenant il faut passer aux actes", a-t-il souligné au cours de cette réunion tenue au siège du CNES. La recrudescence du chômage dans le monde est due, a-t-il expliqué, aux politiques d'austérité suivies dans de nombreux pays pour faire face aux conséquences de la crise financière internationale. M. Ryder s'est dit, d'autre part, "impressionné" par le travail du CNES pour la promotion du dialogue social et le développement de la société civile en Algérie. Pour sa part, M. Babès a souligné que la promotion de l'emploi au profit des jeunes constitue actuellement "la priorité des priorités" en Algérie qui "n'épargne aucun effort pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens", a-t-il relevé. L'autre priorité de l'Algérie, a poursuivi M. Babès, est d'édifier "une économie productive permettant de réduire sa dépendance des hydrocarbures", rappelant la décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en février 2011, de charger le CNES de mener une concertation nationale sur le développement local. Etalée sur une période de six mois, cette opération avait permis une identification précise des préoccupations des citoyens dans les différentes régions du pays.