OUZOU - Le secrétaire général du Haut-commissariat à l'amazighité (HCA), Youcef Merahi, a estimé, lundi à Tizi-Ouzou, qu'il est temps de faire le bilan de l'enseignement de Tamazight à l'échelle nationale. ''C'est le moment pour le HCA et le ministère de l'Education nationale de se mettre à table pour procéder à l'évaluation de l'apprentissage de la langue amazighe, pour mettre un terme au caractère + expérimental+ qui lui a été attribué depuis son introduction en 1995 dans le système éducatif'', a insisté M. Merahi, au cours d'une table ronde organisée par la direction de wilaya de la culture, en marge des festivités commémoratives du 33eme anniversaire du ''Printemps amazigh''. ''En réitérant cette demande que nous avons déjà formulée en 2006 au ministère de l'Education nationale, nous voulons signifier qu'il faut dépasser le stade expérimental pour consolider la pratique de la langue amazighe, 17 ans après son introduction dans le système éducatif, car, chaque expérience a un début et doit avoir une fin (..)'', a-t-il expliqué devant un auditoire composé, essentiellement, d'enseignants et d'inspecteurs de Tamazight, de représentants du mouvement associatif, d'artistes et d'hommes de culture. Evaluant, par ailleurs, l'enseignement de la langue amazighe à l'échelle nationale, le premier responsable du HCA l'a qualifiée de ''positive'', au vu des statistiques que le nombre d'apprenants est passé de 37.000 en 1995 à plus de 240.000 actuellement. ''Mais cette satisfaction demeure toute relative, quand on sait que 91% de ces apprenants sont concentrés dans les wilayas de Tizi- Ouzou , Béjaïa et Bouira'', a fait observer M. Merahi.