L'Association marocaine des droits humains (AMDH) a exprimé son soutien à l'initiative tendant à élargir le mandat de la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme, a souligné vendredi la presse marocaine. "L'AMDH exprime une position de principe qui fait référence au respect des droits de l'homme", a déclaré la présidente de l'association, Khadija Ryadi, dans un entretien paru vendredi dans le journal marocain de langue arabe "Akhbar Al Yaoum" au sujet du projet de résolution qui pourrait être soumis, la semaine prochaine, au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations-Unies (ONU). La militante des droits de l'homme a soutenu que la position de l'AMDH n'était pas nouvelle et qu'elle prenait des positions selon "une analyse objective des droits de l'homme et de référence basée sur les droits humains", avant de rappeler que son organisation "n'est pas un parti politique mais une association des droits de l'homme". Khadija Ryadi, dont l'Association organise les 19, 20 et 21 avril son 10e congrès, a par ailleurs fait remarquer que le Maroc avait "accepté les mécanismes onusiens de surveillance des droits de l'homme, qu'il avait accueilli des rapporteurs onusiens sur cette question et qu'il présentait et discutait ses rapports devant des experts". "Pourquoi nous acceptons des mécanismes onusiens et nous refusons d'autres", s'est-elle demandée dans cet entretien. Le Sahara Occidental, considéré depuis 1964 par l'ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.