La France a rappelé lundi son "attachement au droit de manifester pacifiquement", après une manifestation pacifique de Sahraouis dans la ville occupée d'El-Ayoun, réprimée par les forces de police marocaines et où près de 40 personnes ont été blessées. "Nous regrettons que ce rassemblement ait occasionné des violences qui se sont soldées par plusieurs blessés. Nous rappelons notre attachement au droit de manifester pacifiquement", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse. L'ONG Amnesty international, dont une équipe se trouvait à El-Ayoun, avait, rappelle-t-on, dénoncé le "recours à la force, de manière excessive" de la police contre la manifestation qui se déroulait dans le calme. "Nous insistons sur la responsabilité des Nations unies dans la protection et le contrôle des droits de l'homme dans un territoire relevant de l'Onu", avait souligné, quant à lui, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, dans un message adressé au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, au lendemain de la répression de cette manifestation. Jeudi, le Conseil de sécurité de l'Onu, a prolongé pour un an la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), principalement chargée de la surveillance du cessez-le-feu. Dans la résolution 2099 sur la Sahara occidental, le Conseil de sécurité a réitéré son appel à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". Il a également souligné "l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme" au Sahara occidental occupé par le Maroc. Inscrit depuis 1965 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'Onu portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.