L'assurance contre les effets des catastrophes naturelles (CAT-NAT), rendue obligatoire depuis dix ans, juste après le séisme de Boumerdès du 21 mai 2003, a progressé timidement en 2012 avec un chiffre d'affaires de 1,5 milliard DA, a indiqué lundi le président de l'UAR. Quelque 520.000 contrats CAT-NAT ont été enregistrés en 2012, un nombre en hausse de 11% par rapport à l'année précédente, a fait savoir Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs, à la radio nationale. En montant, le chiffre d'affaires de cette assurance, qui génère 6% des ventes de la branche IARD (incendie, accidents et risques divers), a évolué de 2,4% en 2012, selon le bilan du Conseil national des assurances (CNA). Invité à s'exprimer sur les raisons du manque d'engouement des gens pour cette assurance en dépit de son caractère obligatoire, M. Latrous a souligné que la CAT-NAT aurait pu faire mieux "si l'Etat était moins généreux avec les sinistrés, si on arrivait à mettre en place des mesures de contrôle effectif pour cette assurance et si les gens cessaient de considérer que les accidents n'arrivaient qu'aux autres". Il a fait remarquer que le tarif de la CAT-NAT n'était pour rien dans son manque d'attractivité pour les souscripteurs, puisque ce tarif commence à partir de 1.500 DA/an. M. Latrous, également PDG de la compagnie publique d'assurance SAA, a informé que l'UAR était en train de réfléchir aux moyens de rendre "effectif" le contrôle des contrats CAT-NAT. Des propositions concrètes seront bientôt présentées au ministère des Finances, a-t-il fait savoir.