L'intégration régionale est l'un des instruments essentiels "pour aider l'Afrique à accroître sa compétitivité et diversifier sa base économique", indique le nouveau "Rapport 2013 sur la compétitivité de l'Afrique". D'autres conditions dont la création d'emplois pour une population jeune et "en rapide voie d'urbanisation" sont émises par le document présenté jeudi au Cap en Afrique du Sud lors de la 23e réunion du Forum économique mondial sur l'Afrique. Le rapport diffusé par la Banque africaine de développement et qui "explore les progrès réalisés par les économies" du continent pour parvenir à la croissance, recommande une stimulation de la compétitivité "pour parvenir à des améliorations durables" de l'économie. En faisant le point sur les principaux problèmes posés par la réalisation d'une intégration régionale plus poussée, les rédacteurs du document considèrent que la compétitivité de l'Afrique "est à la traîne par rapport à d'autres régions émergentes, surtout s'agissant de la qualité des institutions, des infrastructures, des politiques macro-économiques, de l'éducation et de l'adoption de la technologie". Il est aussi constaté que les exportations africaines "restent trop fortement axées sur les produits de base et la part du continent dans les échanges mondiaux reste faible, malgré l'existence de nombreuses communautés économiques régionales et la libéralisation des marchés nationaux". Le rapport identifie "une administration frontalière lourde et opaque, en particulier pour les procédures d'import-export" ainsi que des déficits persistants en matière d'infrastructures comme étant les principaux obstacles à des niveaux d'intégration régionale plus poussés. Le rapport examine la manière dont les progrès de l'énergie, des transports et des TIC peuvent être déployés afin de maximiser les avantages de l'intégration régionale. Parmi les recommandations, figure celle ayant trait à l'investissement dans des pôles de croissance "visant à renforcer les secteurs confrontés à l'exportation". "Les pays africains mettent l'accent sur l'amélioration de leur compétitivité et testent de nouvelles approches - comme les pôles de croissance - pour stimuler les investissements et la croissance durable", explique Gaiv Tata, responsable au sein de la BAD. Le Forum économique mondial sur l'Afrique se tient du 8 au 10 mai et attire plus de 865 participants venant de plus de 70 pays. Sous le thème Tenir les promesses de l'Afrique, l'ordre du jour de la réunion intègre trois piliers que sont la diversification économique, les infrastructures stratégiques et les talents de l'Afrique.