Le Conseil de sécurité a entendu vendredi les exposés présentés par les présidents des Comités chargés respectivement des sanctions contre Al-Qaida et les Taliban, de la lutte antiterroriste et du non-accès des acteurs non étatiques à la technologie nucléaire. Dans son intervention, le président du Comité concernant Al-Qaida et les Taliban a assuré avoir pris des mesures pour ''appliquer plus efficacement les sanctions au Mali et au Sahel, en particulier contre le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) et Ansar Eddine, des entités étroitement liées à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI)''. Selon lui, le Comité entend contribuer au renforcement des capacités nationales en matière de lutte contre le terrorisme dans cette région et attend avec intérêt de coopérer avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) que le Conseil de sécurité a récemment créée. Pour sa part, le président du Comité de lutte contre le terrorisme a annoncé la tenue, le 24 mai en cours, d'une rencontre spéciale sur ''la lutte contre le terrorisme par le biais de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication''. Le Comité organisera également, fin 2013, une réunion sur le renforcement de la coopération et de l'assistance technique aux pays de la région du Sahel pour renforcer leurs capacités à lutter contre le terrorisme mondial. Une autre réunion est également prévue sur le renforcement des capacités des Etats à leurs frontières à travers l'assistance technique et le partage des bonnes pratiques. Lors des débats, le représentant des Etats-Unis a souligné que, deux ans après la mort d'Oussama Ben Laden, le terrorisme reste la plus grande menace à la paix et à la sécurité dans le monde, comme le rappellent les récentes attaques perpétrées à Karachi et à Boston. Il a, par ailleurs, noté avec satisfaction la réunion que le Comité contre le terrorisme a tenu récemment au Mali. Le représentant américain a aussi souligné qu'il était utile de mettre en place un coordonnateur de la lutte contre le terrorisme, comme le propose le Secrétaire général de l'ONU. De son côté, le représentant de la Russie s'est dit particulièrement préoccupé par la situation en Syrie où des attentats ont lieu tous les jours et où les armes prolifèrent, et des combattants extérieurs réussissent à s'infiltrer. Dans ce sens, affirmant que la Russie attend des autres pays qu'ils fassent preuve de la même intransigeance vis-à-vis du terrorisme, il a soutenu qu'il était ainsi ''inacceptable de pratiquer la politique des deux poids deux mesures en faisant la distinction entre +bons et mauvais terroristes+''.