Le président Barack Obama a souhaité lundi que la transition politique en Syrie soit opérée pacifiquement à la faveur d'une prochaine conférence sur la crise syrienne à la fin mai, mais a relevé la difficulté de la tâche. A l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre britannique, David Cameron, à la Maison-Blanche, le président américain a indiqué dans sa conférence de presse que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne allaient poursuivre leurs efforts pour "accroître la pression" sur le gouvernement de Bachar Al-Assad, renforcer "l'opposition modérée" et "se préparer à une Syrie démocratique sans Bachar Al-Assad". Evoquant la conférence internationale qui devrait se tenir à la fin mai à Genève et dont les Etats-Unis et la Russie ont convenu récemment, M. Obama a réitéré qu'elle devra réunir des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition afin de "s'entendre sur un organe de transition qui permettrait un transfert de pouvoir d'Al-Assad à cet organe". Selon lui, l'ensemble de la communauté mondiale n'a pas intérêt de voir la Syrie "engagée dans une guerre sectaire", tout en relevant particulièrement le danger des conséquences de la présence de groupes extrémistes au sein des rebelles. "Si nous pouvons négocier une transition politique pacifique qui mène au départ d'Al-Assad, mais avec un Etat syrien encore intact qui tienne compte des intérêts de tous les groupes ethniques et de tous les groupes religieux, et qui met fin à l'effusion de sang, stabilise la situation, cela n'est pas seulement bon pour nous, ce sera bon pour tout le monde", a-t-il affirmé. Notant que les Etats-Unis vont "fortement persister pour que cela se réalise", il a cependant avancé qu'il ne voudrait pas faire de promesses que ces initiatives allaient être couronnées de succès : "ça va être difficile, mais ça vaut la peine", a-t-il déclaré. Les Etats-Unis et la Russie ont convenu, mardi dernier, de la convocation d'une conférence internationale sur la Syrie pour la fin mai, qui devra regrouper les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, avec le Communiqué de Genève comme feuille de route, rappelle-t-on. Ce document formule des principes visant à régler la crise syrienne en prévoyant notamment la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit et sur la base d'un consentement mutuel. Par ailleurs, le président Obama a déclaré dans sa conférence de presse que sa rencontre avec le Premier ministre britannique avait également abordé la question du processus de paix au Moyen-Orient et les démarches entreprises actuellement par les Etats-Unis pour aller à des négociations entre Israéliens et Palestiniens. En outre, a-t-il poursuivi, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont réaffirmé leur soutien à la transition démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dont, selon lui, les réformes économiques "qui doivent aller de pair avec des réformes politiques".