La réunion du "Groupe d'action sur la Syrie" s'est ouverte, hier, à Genève, avec deux heures de retard. La conférence discute d'un document proposé par l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan sur une transition politique en Syrie et la fin des violences. Un accord reste incertain. Les participants se sont réunis dans la salle du Conseil, au Palais des Nations, après avoir poursuivi des consultations dans un cadre bilatéral. Un accord sur la transition en Syrie demeure incertain suite à l'opposition de la Russie et de la Chine, a indiqué le secrétaire au Foreign Office William Hague aux journalistes avant l'ouverture de la conférence. Les Occidentaux font pression pour un gouvernement de transition incluant le départ du président syrien Bachar al-Assad, auquel Russes et Chinois sont opposés. Nombreux participants Sont assis autour d'une table en U la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov, son homologue chinois Yang Jiechi, le ministre français Laurent Fabius et le secrétaire au Foreign Office William Hague comme pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Les ministres des Affaires de la Turquie Ahmet Davutoglu, de l'Irak Hoshyar Zebari, du Koweït, Sabah Al-Kkaled Al Hamad Al Sabah, du Qatar Hamad bin Jassim bin Jabr Al-Thani, ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, de la Ligue des Etats arabes Nabel El Araby et la Haut représentante de l'UE Catherine Ashton sont également présents. Moscow voit de bonnes chances de progrès La Russie voit de très bonnes chances de progresser dans le règlement de la crise syrienne à la réunion de Genève, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l'issue d'entretiens, avant-hier , avec son homologue américaine, Hillary Clinton. Je peux dire en toute confiance que nous avons de très bonnes chances à Genève de trouver un dénominateur commun et de faire un pas en avant, a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), après des pourparlers avec Mme Clinton. J'ai senti une évolution dans la position de ma collègue Hillary Clinton. Il n'y avait pas d'ultimatum, pas un mot sur le fait que le document en discussion à Genève était intouchable, a ajouté M. Lavrov, en référence à des affirmations suggérant que le président syrien Bachar-al-Assad n'aurait plus de rôle à l'avenir. Incertitudes sur un accord à Genève pour la transition Un accord sur la transition en Syrie demeure incertain suite à l'opposition de la Russie et de la Chine, a souligné le Secrétaire au Foreign Office William Hague avant l'ouverture de la réunion à Genève du Groupe d'action sur la Syrie. "Nous ne sommes pas parvenus à un accord à l'avance avec la Russie et la Chine. Cela demeure très difficile et est-ce que cela sera possible, je ne le sais pas", a dit M. Hague. Un des points de contentieux est la question d'un gouvernement de transition. Les pays européens, les pays arabes et les Etats Unis sont d'accord sur le processus de transition, selon le Secrétaire au Foreign Office. Un futur stable pour la Syrie implique que (le président Bachar Al Assad) quitte le pouvoir, a-t-il ajouté. La Russie a refusé ces derniers jours la proposition Annan qui implique que M. Assad accepte de quitter le pouvoir en vue du succés du plan de transition. Il est inutile de signer un accord sans valeur ou un accord qui ne ferait pas avancer la situation, donc nous sommes ici dans cet esprit, a prévenu M. Hague. Les propositions d'Annan sont raisonnables, selon Fabius Laurent Fabius, le ministre français des Effaires Etrangères, a estimé pour sa part que M. Kofi Annan a fait des propositions raisonnables. "J'espère qu'elles vont pouvoir être soutenues. La situation en Syrie est une situation dramatique. Tous les jours il y a des dizaines et des dizaines de personnes qui sont tuées. Il y a dejà plus de 15 000 personnes qui ont été tuées depuis le début de ce conflit. Il est indispensable que cela cesse et qu'une transition politique intervienne", a ajouté M. Fabius.