L'évaluation du système Licence-master-doctorat (LMD) est globalement bonne, a affirmé, mardi à Ain Temouchent, le président du comité national d'évaluation des établissements universitaires (CNEVAL). Un rapport d'évaluation de ce système, en vigueur depuis 2004, a été transmis au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et présenté le 24 mars dernier, a indiqué Miliani Mohamed en marge d'une rencontre sur le LMD organisée par le Centre universitaire d'Ain Temouchent (CUAT). "Pour qu'elle soit plus efficiente, cette évaluation doit s'effectuer dans chaque université et centre universitaire qui se pencheront sur les outils, canevas et référentiel mis en place à leur niveau" a-t-il souligné. "On ne peut pas atteindre la qualité de la formation recherchée, si on ne se positionne pas dans le système LMD appelé à révolutionner l'enseignement supérieur", a signalé cet enseignant de psychopédagogie et de didactique de l'anglais à l'université d'Oran. "Il s'agit là d'un vecteur de changement et d'innovation par l'évaluation et la qualité", a-t-il ajouté rappelant que ce système a été initié dans 10 universités pilotes. Parallèlement et pour appuyer ces efforts, le ministère a mis en place une commission nationale afin de former des responsables "assurance-qualité" dans l'ensemble des établissements universitaires. Ces derniers aident les directeurs dans leur gestion pédagogique, administrative et de recherche, a encore déclaré Miliani Mohamed, en sa qualité de membre de cette commission. Dans ce cadre, l'université d'Alger a organisé depuis plus d'une année, six séances de cette formation qui vient d'être initiée à l'université de Mostaganem. Tout en signalant que chaque université dispose d'une cellule assurance qualité, le professeur Miliani a précisé que les responsables de ces cellules ou "RAQ" doivent élaborer des actions concrètes, explicites et lisibles pour atteindre les objectifs tracés, notamment dans le domaine de la formation. Organisée par l'institut des lettres et des langues du CUAT sur le thème "Ingénierie de formation, enjeux et démarches", cette rencontre a donné lieu à la présentation de quatre communications par des enseignants universitaires d'Oran et de Mostaganem. Ainsi, le professeur Miliani Mohamed a indiqué que "80 % des formations assurées actuellement sont académiques et ne répondent pas aux besoins du marché de l'emploi". Une étude des besoins en la matière des universités est le moyen le plus sûr pour résoudre cette importante difficulté à laquelle butte le système LMD, a-t-il préconisé. Pour sa part, le professeur Miliani Hadj de l'université de Mostaganem a mis l'accent sur "les possibilités de formation dans les métiers culturels qu'offre ce secteur". Celles-ci peuvent contribuer à mettre un terme aux dysfonctionnements dans les offres de formations actuelles, a-t-il affirmé.