Le président américain Barack Obama a prévenu jeudi qu'outre la menace terroriste transnationale, les attaques terroristes ont tendance à devenir ''plus localisées'' en citant en exemple celle commise contre le site pétrolier de Tiguentourine (Algérie) en janvier dernier. Le président Obama a tenu ces propos lors d'un discours sur la politique américaine de lutte contre le terrorisme prononcé à l'Université nationale de la défense à Washington. Pour le chef de la Maison-Blanche, si le noyau dur d'Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan est sur la voie de la défaite, plusieurs branches affiliées à cette organisation ''ont émergé du Yémen à l'Irak, et de la Somalie à l'Afrique du Nord.'' ''Alors que nous sommes vigilants quant à la capacité de ces groupes de constituer une menace transnationale, la plupart d'entre eux axent leurs actes autour des pays et des régions où ils sont basés'', a-t-il observé. En conséquence, a-t-il poursuivi, ''nous serons confrontés à des menaces plus localisées comme celles que nous avons vues à Benghazi et à l'installation pétrolière de BP en Algérie, des menaces à travers lesquelles des attaques sont lancées périodiquement contre des diplomates occidentaux, les entreprises et d'autres cibles, ou par le recours aux enlèvements et aux autres activités criminelles pour financer leurs opérations terroristes''. Le président Obama redéfinit sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme Le président Barack Obama a présenté jeudi sa nouvelle stratégie globale de lutte contre le terrorisme, soulignant que l'évolution de cette menace mondiale appelle à une redéfinition de la nature et de la portée de la lutte contre ce fléau. Dans un discours majeur prononcé à l'Université nationale de la défense à Washington, le président américain a affirmé que pour définir cette stratégie anti-terroriste, les décisions à prendre ''ne doivent pas être fondées sur la peur'', soutenant qu'après plus d'une décennie d'expérience de lutte anti-terroriste, il était temps de s'interroger sur la nature des menaces actuelles et des moyens de les affronter. Néanmoins, il a admis que ni lui ni aucun autre président ''ne pourraient promettre de vaincre totalement la terreur'' alors que ce qui pourrait et devrait être fait, selon lui, est de démanteler les réseaux qui présentent un danger immédiat et d'empêcher de nouveaux groupes de s'implanter. Dans ce contexte, il a reconnu que les révoltes dans le monde arabe ont également permis aux extrémistes de s'installer dans des pays comme la Libye et la Syrie. Pour M. Obama, si le noyau d'Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan est sur la voie de la défaite, des branches affiliées à cette organisation ont émergé du Yémen à l'Irak, et de la Somalie à l'Afrique du Nord, rendant la menace plus ''répandue'' géographiquement. ''Alors que nous sommes vigilants quant à la capacité de ces groupes de constituer une menace transnationale, la plupart d'entre eux axent leurs actes autour des pays et des régions où ils sont basés'', a-t-il observé. En conséquence, a-t-il poursuivi, ''nous serons confrontés à des menaces plus localisées comme celles que nous avons vues à Benghazi et à l'installation pétrolière de BP en Algérie, des menaces à travers lesquelles des attaques sont lancées périodiquement contre des diplomates occidentaux, les entreprises et d'autres cibles, ou par le recours aux enlèvements et aux autres activités criminelles pour financer leurs opérations terroristes''. M. Obama a mis en garde que les menaces contre les entreprises et les missions diplomatiques à l'étranger constituaient ''l'avenir du terrorisme'' et qu'elles doivent être ''prises au sérieux''. En essayant d'expliquer l'origine des menaces terroristes, il a considéré que ces dernières ''ne viennent pas du néant'' et que le terrorisme est généralement alimenté par une idéologie commune à certains extrémistes selon lesquels l'Islam serait en conflit avec les Etats-Unis et l'Occident, et que la violence contre des cibles occidentales se justifiait. ''Cette idéologie est basée sur le mensonge, les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l'Islam, et cette idéologie est rejetée par la grande majorité des Musulmans lesquels sont les victimes les plus fréquentes des actes terroristes'', a-t-il affirmé. En soutenant que la lutte contre le terrorisme ne dépend pas uniquement de la solution militaire, le président américain a explicité les lignes principales de sa nouvelle stratégie globale de lutte contre le terrorisme. En tout premier lieu, a-t-il avancé, il s'agit de vaincre Al-Qaïda et ses branches affiliées, et ce, non pas en poursuivant ''une guerre globale perpétuelle contre le terrorisme" mais plutôt par des ''efforts ciblés et persistants pour démanteler les réseaux spécifiques des extrémistes''. Dans de nombreux cas, a-t-il signalé, cela se fera par ''des partenariats avec d'autres pays'', en précisant que la meilleure coopération antiterroriste est réalisée dans la collecte et le partage des renseignements et l'arrestation et la poursuite des terroristes. Alors que l'usage des drones armées dans la traque terroriste en Somalie et au Yémen notamment a soulevé une forte polémique contre la Maison-Blanche, le président Obama a justifié le recours à ces moyens par le fait que des pays ''ne peuvent pas ou ne veulent pas lutter efficacement contre le terrorisme sur leur territoire''. Aussi, a-t-il tenté de se défendre, la principale alternative à une action létale ciblée à travers des drones est l'option militaire conventionnelle qui, selon lui, comporte, toutefois, des ''risques énormes'' de par leur imprécision par rapport aux drones et par les risques de causer des victimes civiles et de provoquer l'indignation des populations locales. Quant à l'autre élément fondamental de sa nouvelle stratégie antiterroriste, cela consiste à traiter les revendications et les conflits sous-jacents qui alimentent l'extrémisme, et ce, de l'Afrique du Nord à l'Asie du Sud, a-t-il souligné en reconnaissant, toutefois, qu'il s'agit d'une ''entreprise vaste et complexe''. Cela signifie, a-t-il précisé, de ''soutenir patiemment'' les transitions vers la démocratie dans des pays comme l'Egypte, la Tunisie et la Libye, de renforcer l'opposition en Syrie tout en isolant les éléments extrémistes, et de promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens car ''une telle paix pourrait aider à remodeler les attitudes dans la région''. De surcroît, a-t-il ajouté, il s'agit aussi d'aider les pays à moderniser l'économie, améliorer l'éducation et encourager l'esprit d'entreprise.