Les participants au 11ème congrès national de la société algérienne d'étude et de recherche sur la ménopause (SAERM) ont souligné, vendredi à Alger, la nécessité de la substitution hormonale médicamenteuse chez les femmes ménopausées, pour prévenir les risques de maladies diverses. En raison de la baisse du taux d'hormones après la ménopause, les femmes âgées de plus de 50 ans risquent davantage de contracter des maladies cardiovasculaires et osseuses, car la baisse de ces hormones fragilise les organes vitaux comme le coeur, les os, ou le cerveau. La substitution hormonale est la prise de médicaments ayant les mêmes caractéristiques que les hormones, pour compenser la diminution de ces substances dans le corps. L'une des maladies, également fréquente chez la femme ménopausée, est le cancer du col utérin d'où l'importance du dépistage et du diagnostic précoce de ces lésions pré-cancereuses. L'apparition du cancer du col utérin est "un échec dans la démarche du dépistage et du diagnostic", avertit le Pr Mourad Derguini, président de la SAERM et gynécologue qui soutient que, dans ce cas, les chances de guérison du malade s'amoindrissent. Les médecins recommandent aux femmes de faire des examens médicaux spécifiques, à raison d'une fois tous les deux ans, dès les premiers rapports sexuels, pour détecter la présence on non du virus responsable du cancer et traiter précocement d'éventuelles lésions. De son côté, le chef de service gynécologie de l'EPH de Bologhine, le Pr Racim Khodja a noté que la prescription d'hormones chez les femmes ménopausées était "à double tranchant" et qu'il fallait être "vigilant" dans leurs utilisation. Ce spécialiste a expliqué, à ce propos, que la prise d'hormones après 50 ans protégeait les femmes des cardiopathies et des maladies des os, mais multipliait les chances de développer le cancer du sein chez les femmes prédisposées. Pour réduire le risque d'apparition du cancer du sein chez les femmes sous hormonothérapie, le Pr Khodja a préconisé une surveillance particulière de ces patientes par des bilans et des mammographies régulières.