ABEBA - Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du forum du Mécanisme africain par les pairs (MAEP), dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont tenu dimanche à Addis-Abeba (Ethiopie) leur 19e sommet lors d'un dîner de travail. M. Sellal représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la 23ème session du sommet de l'UA de deux jours qui a débuté dimanche matin. Cette session était axée sur deux points à savoir l'élection du président du forum et la structure du secrétariat du forum. L'Algérie fait partie du MAEP dont la création a été initiée par le président Bouteflika, aux côtés de ses homologues sud-africain et nigérian. L'Algérie a été également un des premiers pays à être évalué dans le cadre du MAEP, en présentant deux rapports d'étape en 2009 et 2012 sur la mise en œuvre de son programme d'action national sur la gouvernance qui a intégré les recommandations issues de l'évaluation. Ce mécanisme, qui vient dans le prolongement du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), se veut un instrument de promotion de la bonne gouvernance sur la base de l'appropriation et du partenariat entre toutes les parties prenantes à la vie politique, économique et sociale. A cet effet, les évaluations de l'état de la gouvernance s'effectuent en référence à des normes, standards et indicateurs destinés à réaliser les objectifs de la Déclaration de l'UA sur la démocratie et la bonne gouvernance politique, économique et sociale. Les évaluations concernent aussi l'impact des politiques sur le développement socio-économique, en particulier leur incidence sur la réduction de la pauvreté, du chômage et du sous-emploi, ainsi que sur la protection de l'environnement. L'adhésion des pays au MAEP est volontaire et à ce jour, 17 des 33 pays membres ont achevé leur auto-évaluation et ont fait l'objet d'évaluation par les pairs au cours des réunions des chefs d'Etat et de gouvernement de ce mécanisme. S'appuyant à tous les niveaux sur les compétences africaines, le MAEP contribue en outre à renforcer les capacités nationales, régionales et continentales dans tous les volets de la gouvernance. En ce sens, le mécanisme, unique au monde, s'est révélé au sein des pays participants, utile en ce qu'il a mis en relief non seulement les progrès, mais aussi les défis qui nécessitent d'être priorisés selon une approche participative. Le MAEP a ainsi généré entre pays participants des flux croissants d'échanges, notamment sur les bonnes pratiques identifiées lors des évaluations.