Le président démissionnaire de la JS Saoura (Ligue 1 algérienne de football), Mohamed Zerouati, condamné mardi à 18 mois de prison ferme dans une affaire de corruption, a affirmé mercredi qu'il allait user de toutes les voies de recours légales pour prouver son innocence. "Franchement, j'étais surpris et stupéfait par cette sentence qui, à mon sens, ne repose sur aucune base juridique. Je suis même choqué. Comme première mesure, je vais interjeter appel auprès de la Cour d'Oum Bouaghi, car je ne mérite pas cette sanction", a affirmé à l'APS Zerouati, qui avait démissionné de son poste jeudi dernier. Le tribunal d'Ain M'lila a condamné Mohamed Zerouati ainsi que l'agent de joueur FIFA, Nouri Benaissa, à 18 mois de prison ferme, dans le cadre de l'affaire de corruption présumée de joueurs du CA Batna par l'équipe de Saoura. Il faut remonter à la 8e journée du championnat de Ligue 1 pour connaitre l'origine de cette affaire. Le président du CAB, Farid Nezzar, avait mis au jour une tentative de corruption ayant touché ses joueurs par un intermédiaire qui s'est présenté en tant qu'un émissaire de la JSS. "On m'a condamné sur la base d'appels téléphoniques, ce qui est aberrant. C'est tout le monde qui reçoit et émet des appels. Je persiste et je signe, je n'ai aucune relation avec cette affaire", a-t-il réaffirmé. Mohamed Zerouati, a indiqué en outre qu'il avait déposé trois plaintes contre le président du CAB, ainsi que les deux éléments du même club : Yassine Babouche (gardien de but) et l'intermédiaire dans cette affaire, Imad Barka. Si la cour confirme la peine, la Ligue de football professionnel (LFP), serait contrainte de rétrograder la JS Saoura en Ligue 2, conformément à l'article 80 du code disciplinaire de la LFP qui stipule : "La corruption ou tentative de corruption est sanctionnée d'une interdiction à vie d'exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football pour le contrevenant, la suspension de l'équipe pour la saison en cours et rétrogradation du club en division inférieure, 200.000 Dinars d'amende pour la personne fautive ainsi qu'un million d'amende pour le club". "En outre la structure concernée peut engager des poursuites judiciaires à l'encontre de l'auteur de cette infraction".