Le représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, a réaffirmé mercredi qu'un règlement politique est la seule solution possible en Syrie, rapporte l'ONU. "Nous avons la ferme conviction qu'un règlement politique est la seule solution possible en Syrie", a déclaré le diplomate algérien depuis Genève, après s'être entretenu avec des responsables russes et américains. Au sujet de la Conférence internationale sur la Syrie, dite "Genève 2", proposée conjointement par les Etats-Unis et la Russie dans le but de faciliter l'ouverture de négociations entre le gouvernement de Bachar Al-Assad et l'opposition syrienne, M. Brahimi a estimé qu'il n'était pas possible de l'organiser au mois de juin en cours tel que prévu, tout en insistant sur les mesures qui ont été déjà prises pour sa bonne tenue. ''Nous allons poursuivre nos consultations avec la Russie et les Etats-Unis afin d'explorer les pistes d'une tenue de la conférence dès que possible, en juillet, espérons-le'', a-t-il souhaité, tandis que les trois parties doivent de nouveau se rencontrer dans la ville suisse le 25 juin. ''La situation en Syrie est absolument tragique'', a encore affirmé M. Brahimi, qui a regretté le fait que la conférence internationale ne puisse pas se tenir plus tôt. Le représentant spécial a expliqué que l'opposition syrienne devait encore mettre sur pied une délégation qui soit ''acceptable'' par les différents groupes d'opposition. ''Il est évident que la conférence ne peut se tenir sans cette opposition'', a-t-il poursuivi, soulignant que la principale entrave était le fait que les Syriens ''n'étaient pas encore prêts''. M. Brahimi a également déclaré que les parties étaient convenues que la Conférence de Genève sur la Syrie se tienne sous les auspices des Nations unies, tandis que la Russie et les Etats-Unis sont appelés à jouer un rôle important jusqu'à sa tenue. Le but de la conférence, a-t-il rappelé, est de parvenir à un accord politique global entre le gouvernement et l'opposition en Syrie sur la base du Communiqué de Genève. Adopté en juin 2012 à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que la Turquie et des pays de la Ligue arabe, ce Communiqué a formulé des principes visant à régler la crise syrienne en prévoyant notamment la création d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit et sur la base d'un consentement mutuel, rappelle-t-on.