Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a affirmé jeudi que ni Israël ni ses soutiens ne peuvent justifier les violations des droits des Palestiniens, ajoutant que la tactique utilisée pour détourner l'attention de la communauté internationale consiste à ''fausser et à diffamer''. ''Il est regrettable que tant d'organisations de lobbying poursuivent l'unique objectif de détourner l'attention du monde des violations des droits de l'homme perpétrées par Israël'', indique M. Falk dans un communiqué de presse. Toutefois, a-t-il ajouté, ''ces campagnes de diffamation, aussi malhonnêtes qu'irresponsables, et qui visent à discréditer ceux qui rapportent les réalités sur le terrain, ne changent en rien aux faits''. M. Falk a rappelé qu'Israël continuait d'annexer des terres palestiniennes, de démolir des maisons et de modifier la composition démographique de la Palestine par le biais des colonies de peuplement, et ce, au mépris du droit international. Les autorités israéliennes continuent en outre le blocus de la bande de Ghaza, ce qui, selon M. Falk, représente une punition collective des 1,75 million d'habitants de cette région de la Palestine. ''Les services israéliens ont confirmé qu'à la fin 2012 près de 650.000 Israéliens vivaient dans des colonies situées dans les territoires palestiniens occupés'', a observé M. Falk. Durant les trois premiers mois de 2013, Israël a démoli 204 maisons palestiniennes, a-t-il souligné, ajoutant que la violence des colons contre les Palestiniens ''est un évènement quotidien, avec 146 incidents rapportés pour le seul mois d'avril''. Selon l'expert indépendant désigné par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, Israël a détenu près de 750.000 Palestiniens, soit presque 20% de la population, depuis le début de l'occupation il y a 46 ans. Actuellement, 4.979 Palestiniens sont détenus par Israël, dont 236 enfants. Près de 200 Palestiniens sont détenus administrativement, c'est-à-dire sans avoir été inculpés. Ces violations, a-t-il poursuivi, privent les Palestiniens d'espoir et sont en outre ''un affront aux négociateurs de paix''.