Les différentes études réalisées en Algérie entre 1998 et 2013 ont démontré que le taux d'atteinte du diabète est passé de 8% à 16%. L'étude, dirigée en 1998 par le chef du service de médecine interne au CHU de Sétif, le Pr. Rachid Malek, et dont les résultats ont été présentés à Rome lors du forum italien sur l'amélioration de la qualité de traitement pour la prise en charge du diabète, avait démontré à l'époque que le taux d'atteinte du diabète de type 2 chez les sujets âgées entre 30-64 ans, objet de cette étude était de 8%. Une étude similaire réalisée par le ministère de la Santé, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2003 sur la tranche d'âge 25-64 ans a révélé un taux de prévalence globale de 8%. La prévalence urbaine était de plus de 10% et rurale de plus de 7%. Une autre étude qui a concerné en 2005 un échantillon de plus de 48 000 sujets âgéés entre 35 et 70 ans a démontré un taux de prévalence globale de plus de 12%. La prévalence urbaine était de 13 % et rurale de 9%. Selon une étude qui a touché un échantillon de près de 8 000 sujets âgées entre 55 et 59 ans à Tlemcen, le taux de prévalence globale a été estimé à plus de 10%. La prévalence urbaine était de 15% et rurale de 12%. Par ailleurs, une récente étude réalisée dans la wilaya de Mila sur un échantillon de plus de 1000 personnes âgées entre 30 et 64 ans a révélé que le taux de prévalence du diabète de type 2 a atteint 16%, a affirmé le Pr. Kessam Nezal endocrinologue au CHU de Constantine qui a participé à la réalisation de cette étude. Selon le même spécialiste, l'étude réalisée en 2012 au niveau de l'établissement public de santé de proximité de la wilaya de Mila et présentée en 2013 a révélé que plus de 14% des personnes ayant subi un diagnostic, sont exposés au risque d'atteinte. Les résultats de la clinomobile pour le dépistage du diabète qui a sillonné plusieurs wilayas du pays depuis 2011 ont démontré le même taux d'atteinte chez les sujets âgés de 35 à 64 ans. Les spécialistes mettent en garde contre le risque d'augmentation du taux d'atteinte de cette maladie chez les jeunes, vu que ces résultats sont liés au facteur âge, l'espérance de vie des Algériens étant passée de 40 ans durant les premières années d'indépendance à plus de 75 ans durant ces dernières années. Le chef de service de médecine interne à l'Hôpital de Birtraria (Alger) et président de la commission nationale de lutte contre le diabète avait mis en garde contre la hausse de la prévalence de cette maladie dans la société algérienne, due essentiellement au phénomène de l'obésité. L'association algérienne de diabétologie a plaidé pour le renforcement des moyens de prévention, à travers l'éducation sanitaire des citoyens et le diagnostic précoce de la maladie. Le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a annoncé récemment un programme sectoriel de lutte contre les facteurs déclencheurs des maladies chroniques qui ont atteint des taux inquiétants".