Difficulté n Bien que des études aient été menées dans plusieurs régions du pays, les spécialistes n'arrivent pas encore à établir la répartition géographique exacte du diabète. Une étude effectuée en 1998 dans l'est du pays, précisément dans la région de Sétif suivant les critères de l'Organisation mondiale de la santé comme méthode diagnostique, et concernant un échantillon de 1 457 sujets de 30 à 64 ans, a révélé que la prévalence du diabète de type 2 (DT2) était de 8,2% et celle de l'intolérance au glucose de 7,1%. Une autre étude menée dans certains zones pilotes à l'Est (Sétif) et à l'Ouest (Mostaganem) suivant les nouveaux critères diagnostiques de diabète, et éditée dans Médecine des maladies Métaboliques - mai 2008, a donné des résultats presque identiques. Sur un échantillon rationnel et non probabiliste total de 4 050 sujets âgés entre 25 et 64 ans, une prévalence de 8,9% a été dégagée. Par ailleurs, la prévalence en milieu urbain était de 10,8% et en milieu rural de 7,8%. Une autre enquête réalisée en 2005 par l'Institut national de la santé publique (Insp) dans le cadre du projet Tahina dans 126 daïras et communes à travers le territoire national auprès d'un échantillon de 4 818 sujets âgés de 35 à 70 ans, a fait ressortir une prévalence du DT2 de 12,29% (13,81% en zone urbaine et 9,62% en zone rurale). Par ailleurs, dans la région de Tlemcen, une autre recherche effectuée sur un échantillon de 7 656 individus, a révélé une prévalence DT2 de 10,5% et celle du diabète de type 1 (DT1) de 3,7%, soit un total de 15,3% en milieu urbain et de 12,9% en milieu rural. Ces études ne font pas ressortir de différence selon le sexe, mais une relation croissante avec l'âge soit une prévalence de 16,8% chez les 55-59 ans et de 17,1% chez les 55-64 ans. Elles mettent en exergue aussi la répartition urbaine et rurale des cas de diabète et il s'avère que les citadins sont plus exposés à cette maladie que les ruraux. Même si ces recherches représentent une banque de données précieuse, il reste tout de même difficile d'affirmer que les diabétiques sont plus nombreux en milieu urbain que dans les régions rurales pour la simple raison que le nombre des malades identifiées serait logiquement plus élevé dans les villes que dans les villages qui manquent d'infrastructures de santé. De même que l'absence de campagnes de sensibilisation dans les régions enclavées fait que les gens n'ont pas recours aux bilans et analyses. Par ailleurs, et comme l'expliquent certains spécialistes de la santé, le mode de vie sédentaire ne se trouve pas que dans les villes puisque même dans les zones rurales on assiste à la montée de ce phénomène. Même les régimes alimentaires des deux milieux urbain et rural ne sont plus différents, comme c'était le cas dans les décennies précédentes.