Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a formé jeudi un nouveau gouvernement d'union nationale, dont neuf ministres issus de la coalition rebelle du Séléka, indique un décret diffusé à la radio nationale. Selon le décret, le gouvernement qui est composé de 34 membres, comprend neuf ministres issus des Séléka, sept issus de l'ancienne opposition et deux anciens proches du président déchu, François Bozizé. Les seize autres membres sont de la société civile et de différentes formations politiques. Parmi les figures du Séléka, Gontran Djono aux mines, Nourendine Adam, chef de la rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), à la Sécurité, Mohamed Moussa Dhaffane aux eaux et forêts, ainsi que Christophe Gazam Betty à la communication. Le président, Michel Djotodia, assumera également la charge de ministre de la défense. Du côté de l'ancienne opposition, le poste de ministre de l'équipement et porte-parole du gouvernement reste à Crépin Mboli Gonda et les télécommunications à l'opposant Henri Pouzère. Le premier ministre sortant, lui-même issu de l'opposition, a été reconduit mercredi dans ses fonctions par le président de la République et ex-rebelle Michel Djotodia. Sous la pression des chefs d'Etat d'Afrique centrale, réunis en avril à N'Djamena pour aborder la crise centrafricaine, M. Tiangaye avait promis que toutes les sensibilités politiques seraient représentées dans son nouveau gouvernement, pour faciliter la transition en cours dans le pays. S'agissant des proches de M. Bozizé, leur nombre porte à deux : Claude Lenga, nommé aux droits de l'homme, et l'ancien porte-parole de la présidence Gaston Mackouzangba, à la fonction publique.