La présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, a affirmé lundi devant l'Organisation internationale du travail (OIT) qu'une hausse des investissements était incontournable pour créer des emplois, parvenir à une croissance qui bénéficie à tous et éradiquer la pauvreté en Afrique qui, d'ici 50 ans, abritera 1,1 milliard de travailleurs. Intervenant à la Conférence internationale du Travail, Mme Zuma a soutenu que si l'Afrique avait, certes, bien résisté aux crises internes et externes et devrait connaître une croissance de 4,8% en 2013 et de 5,3% en 2014, il n'en demeure pas moins que le continent est toujours ''confronté à d'énormes défis''. A ce propos, elle a appelé à investir davantage dans l'agriculture africaine, dans les infrastructures, les PME, l'énergie, les technologies de l'information et de la communication, et le tourisme. Mme Zuma a cité une initiative conjointe, élaborée par la Commission de l'UA, la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et l'OIT, pour promouvoir l'emploi des jeunes sur le continent. Par ailleurs, elle a avancé que l'Union africaine s'était engagée pour les 50 prochaines années, et au-delà, ''à moderniser l'Afrique, à l'industrialiser, à continuer de transformer ses économies de manière à assurer des services sociaux, ainsi qu'un emploi décent et une rémunération convenable pour tous les travailleurs africains, quel que soit leur secteur d'activité''. Pour sa part, le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a souligné que l'Afrique montait en puissance et qu'il était encourageant de voir les économies africaines se développer et faire reculer la pauvreté, mais la croissance sans emploi, a-t-il poursuivi, demeure ''un véritable défi'' pour le continent.