Le 25 mai 1963, plusieurs chefs d'Etats africains décidèrent de créer l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue Union africaine. Elle fête, aujourd'hui, ses 50 années. Le 25 mai 1963, 32 Etats africains, récemment décolonisés, dont l'Algérie, décidèrent de se regrouper. Ils donnèrent ainsi naissance à l'OUA. Critiquée de toutes parts, elle connut un lifting entre 1999 et 2002. Premier changement visible : la dénomination. Désormais, elle s'appelle Union africaine. Deuxième changement : le remplacement du secrétariat général par une commission. Sur la lancée de ces changements, un conseil économique, social et culturel est né. Un Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique aussi. La dimension sécuritaire n'a pas été en reste. L'UA s'est dotée d'un Conseil de paix et de sécurité. Pour fêter ces noces d'or, plusieurs évènements sont prévus à Addis-Abeba, siège de l'Organisation. Dont un sommet extraordinaire sous le thème « Panafricanisme et renaissance africaine », un forum sous le slogan « Assurer la renaissance de l'Afrique : le rôle du secteur privé dans les 50 prochaines années », et un dialogue intergénérationnel dans la salle où s'était tenu, en 1963, le premier sommet. Pour cet événement, plusieurs personnalités ont fait le déplacement. Entre autres, Kenneth Kaunda, ancien président de la République de Zambie, Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, Dlamini Zuma, présidente de la commission de l'Union africaine, et Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA qui a estimé, dans son intervention, que « l'Afrique doit pouvoir compter sur sa jeunesse valeureuse. Sa population est majoritairement jeune. Les défis de l'emploi et la science ne doivent en aucun cas constituer un obstacle pour l'affirmation de notre jeunesse ». Pour Dlamini Zuma, il y a urgence à « déverrouiller et baliser les opportunités pour permettre aux jeunes de faire face aux défis de l'heure et du futur ». Lors de leurs interventions, les jeunes ont déploré la persistance de la dépendance à l'Occident et insisté sur la nécessité pour l'Afrique de prendre en charge sa destinée en utilisant pleinement ses ressources. Au delà du bilan des cinq dernières décennies, le sommet de l'Union, qui s'ouvrira demain, aura à inscrire le continent dans la logique de la nouvelle stratégie de l'UA. « Pour répondre à l'évolution de l'organisation panafricaine basée sur le socle de la décolonisation, la démocratisation et le développement, les dirigeants actuels devraient coopérer dans la prise de décisions politiques engageant le continent », déclare Aisha Abdullahi, commissaire aux Affaires politiques de l'UA. Et à « définir aussi l'agenda de développement des 50 prochaines années. Et « plus concrètement », le plan stratégique 2014-2017. D'autres priorités sont inscrites. Comme la paix et la sécurité, les droits de l'Homme, le changement climatique, le trafic humain, le trafic de drogue, le trafic d'armes, la sécurité informatique, le piratage, etc. Selon Nkosazana Dlamini-Zuma, ce sommet adoptera une « déclaration historique » sur cet évènement qui s'étalera sur un an. Quelque 15.000 personnes assisteront aux célébrations qui seront rehaussées par des spectacles présentés par des groupes culturels et d'artistes de renommée internationale.