L'Algérie est en face de nombreux défis à relever, notamment celui de la qualité et de l'excellence en matière de formation des élites pour assurer le développement du pays, a souligné le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche, jeudi à Alger lors de la clôture du Forum économique et social du cinquantenaire de l'indépendance. M. Mékidèche, a indiqué, lors de cette séance, qu"'une bonne partie des objectifs initiaux ont été atteints, notamment en terme de démocratisation et de la gratuité de l'enseignement", ajoutant, cependant, que malgré "les investissements colossaux et les résultats probants, des insuffisances, des distorsions et des disfonctionnements sont visibles, avec un effet d'entraînement sur le système productif". Il a précisé que la responsabilité pour relever ces défis n'incombait pas uniquement à l'école et à l'université, mais devait être assumée par la société toute entière. "Cinq niveaux au moins sont concernés, la formation au sens large, les technologies de l'information et de la communication, les entreprises et la recherche-développement, le climat des affaires et l'innovation", a encore souligné M. Mékidèche. Le forum, a-t-il dit, a inscrit comme préalable "déterminant" pour le nouveau régime de croissance, la question du capital humain et l'économie du savoir, en enregistrant le fait qu'un "des plus grands acquis de l'Algérie indépendante, concernait le secteur de l'éducation, de l'enseignement et du savoir". "L'édification d'un système de formation national a permis des avancées significatives", a-t-il assuré. Le transfert du savoir, a-t-il soutenu, est "un impératif indépassable" dans un monde où les innovations technologiques sont en perpétuel développement, en vue, a-t-il dit, de "préparer des générations capables de composer avec les technologies de pointe et d'acquérir les sciences". "L'Algérie ne peut que se diriger vers une économie du savoir où la valeur ajoutée issue de la connaissance ne cesse d'augmenter. Le renouveau scientifique et l'innovation technologique constituent le socle de l'excellence et la condition sine qua non du progrès scientifique", a souligné M. Mékidèche. Les technologies de l'information et de la communication, a-t-il affirmé, sont une "des priorités" dans une perspective de mise à disposition de ressources humaines qualifiées pour les entreprises. "Le consensus est clair, le transfert de technologies et leur utilisation ne suffisent pas au développement d'une économie durable s'ils ne sont pas assortis d'une véritable contribution à l'innovation et à l'industrialisation, d'où l'impératif d'une formation supérieure des ressources humaines et de la diffusion des valeurs culturelles comme l'amour du travail", a expliqué le vice-président du CNES. Il a relevé ainsi que "l'avenir du pays dépendra de sa capacité à valoriser son capital humain, à maîtriser la science et la technique, à produire et à assimiler les connaissances pour préserver sa souveraineté, à engager son développement et à consolider son identité". "Repenser les priorités des établissements de formation, des TIC et des modes de gestion du capital humain, en rapport avec les préoccupations sociales, économiques et culturelles de notre société et particulièrement du monde de l'entreprise, est une urgence", a-t-il observé.